Le Nouvel Hollywood

 

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Tous ceux qui sont passionnés par l’histoire du cinéma et ses différents genres, voire ses différentes époques, doivent jeter un œil sur une bande dessinée, disponible depuis peu en librairie, qui s’avère aussi originale qu’instructive. Il s’agit de la BD Le Nouvel Hollywood écrite par le critique de cinéma français Jean-Baptiste Thoret et illustrée par l’Allemand Brüno (dessinateur qui signe la série BD Tyler Cross).

Publiée au Lombard, cette fascinante BD tire son titre de la traduction de l’essai de Peter Biskind publié en français en 2002 (la version anglaise datant quant à elle de 1998). Le livre a connu un énorme succès auprès des amateurs de cinéma, contribuant album-cover-large-29395à redorer le blason de plusieurs cinéastes américains (Sam Peckinpah, Don Siegel) et de certaines œuvres tombées dans l’oubli, voire même, dans les deux cas, ostracisés injustement durant de nombreuses années. Grâce au travail de Biskind et de quelques autres critiques et aficionados du 7e art, dont Thoret, on peut désormais parler de la période située entre 1967 et 1983 comme du dernier âge d’or hollywoodien. Une période qui, comme l’illustre l’ouvrage, a permis à une bande de jeunes loups formés notamment de Coppola, Scorsese, De Palma, Lucas et Spielberg de se faire un nom, à des acteurs comme De Niro, Pacino, Hoffman, Nicholson, Beatty et Ford de devenir de grandes stars du 7e et de produire des films remarquables et audacieux.

La bande dessinée relate en moins de 100 pages cette époque révolue avec de multiples anecdotes, tablant sur moult films marquants comme The Exorcist, Taxi Driver, The Last Picture Show et Easy Rider pour remettre en contexte le système de production d’alors. Avec son graphisme unique, les dessins de Brüno donnent une saveur bien spéciale à cette nomenclature filmique formée de longs métrages et de genres cinématographiques des plus variés, abusant avec succès de la teinte orangée, symbole chromatique des années 1970. À l’approche des Fêtes, Le Nouvel Hollywood en BD est un cadeau original à offrir aux amateurs de cinéma, nostalgiques de ces œuvres qui ont marqué l’imaginaire hollywoodien.

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10 coups d’oeil sur octobre

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Two Lovers and a Bear de Kim Nguyen

Octobre, mon mois préféré! Un mois parfait pour faire de longues balades en plein air pour mieux ensuite aller se réfugier dans une salle obscure et se farcir des polars comme La Fille du train ou Le Comptable ou encore une œuvre engagée et essentielle comme Moi, Nojoom, 10 ans, divorcée. Pour les cinéphiles curieux, voici dix autres titres à voir en salle au cours des prochaines semaines teintées des couleurs de l’automne.

Two Lovers and a Bear : Le nouveau film du cinéaste québécois Kim Nguyen (Rebelle) a été tourné dans le Grand Nord et se penche sur une histoire d’amour tourmentée entre Roman et Lucy (cette dernière étant jouée par Tatiana Maclant, vedette de la série télé Orphan Black). Le tandem fuira le village qui est le sien, entreprenant alors une quête initiatique bercée par les glaces de l’Arctique. Sortie prévue le 7 octobre.

Voyage of Time : Life’s Journey : Toute nouvelle offrande de Terrence Malick, ce documentaire s’élabore autour de la création de l’univers et de sa mort éventuelle. Le film sera programmé dans les cinémas Imax et on espère qu’il aboutira rapidement à celui de Québec. Sortie nord-américaine prévue le 7 octobre.

1:54 : Ce premier long métrage signé par le comédien Yan England ressemble par moments à une pub sociétale ayant pour but de dénoncer l’intimidation chez les adolescents. N’empêche, l’effort est louable et atteint son objectif avec force puisqu’on sort du visionnement ébranlé par cette habile mise en place d’un jeu cruel qui fait encore trop de victimes chez les jeunes. Sortie prévue le 13 octobre.

Mascots : Christopher Guest est un secret trop bien gardé dans le monde des comédies absurdes. Ses œuvres précédentes (The Best in Show, The Mighty Wind) lui ont permis de se gagner un public des plus fidèles, avide de blagues dérangeantes sur l’American way of life. Mascots poursuit dans cette veine et promet un beau délire de gags. Sortie prévue aux Canada le 13 octobre et aux États-Unis, sur Netflix le 14, en espérant une sortie québécoise en salle par la suite, qui sait ?

Tout en haut du monde : Un long métrage d’animation tout simplement magnifique! Ce dessin animé, inspiré par les aventures dépeintes en romans par Jules Verne et Jack London, nous entraîne, fin XIXe,

414149sur un navire russe ayant pour mission de retrouver des explorateurs perdus dans les glaces nordiques.  Sortie prévue le 14 octobre.

Merci patron! : Ce documentaire français du journaliste François Ruffin, aussi insolent que frondeur, rappelle la démarche peu subtile, mais fort essentielle de Michael Moore chez les Américains. Le film, caméras cachées à l’appui, démontre avec un humour vitriolique toute la cruauté du capitalisme sauvage des grandes entreprises, dans ce cas-ci le Groupe LVMH. Sortie prévue le 14 octobre.

American Pastoral : Les fans du romancier américain Philip Roth seront heureux de replonger dans son univers  avec cette adaptation signée de l’acteur Ewan McGregor. L’histoire met en scène un riche homme d’affaires qui, à la fin des années 60, voit sa vie prendre une autre tournure lorsque sa fille fait exploser une bombe dans un bureau de poste. Un geste prémédité qui vise à protester contre l’envoi de troupes américaines au Vietnam. Sortie prévue le 21 octobre.

Prank : Cette première réalisation de Vincent Biron est des plus surprenantes et fascinantes même si la trame narrative, elle, est assez simple. Durant 90 minutes, le spectateur vivra au rythme d’une bande de copains qui glandent, s’asticotent et préparent des mauvais coups. En résulte une œuvre impressionniste, puissante dans sa nonchalance et où l’influence de Gus Van Sant et de Larry Clark 1469457016767se fait réellement sentir. Sortie prévue le 28 octobre.

Denial : Cette réalisation britannique porte sur événement fort médiatisé en Angleterre voilà seize ans, soit le procès opposant l’auteur David Irving (un négationniste niant des faits entourant l’Holocauste) à l’historienne américaine Deborah Lipstadt. Timothy Spall et Rachel Weisz s’affrontent dans ce drame judiciaire prometteur. Sortie en salle à Québec prévue le 28 octobre.

American Honey : La nouvelle venue Sasha Lane est, semble-t-il, exceptionnelle dans cette réalisation de la Britannique Andrea Arnold. Tourné comme un road movie se déroulant au cœur de l’Amérique et portant sur un groupe de jeunes débauchés, le film a divisé les critiques à Cannes, mais ne devrait laisser personne indifférent. Sortie prévue le 28 octobre à Québec.

Bande annonce de Mascots :

Oscars 2017 : De Dolan au film d’horreur

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Juste la fin du monde de Xavier Dolan

C’est le 23 septembre que Téléfilm Canada nous dévoilait le titre du film qui représentera le Canada pour l’obtention de l’Oscar du meilleur film en langue étrangère, soit la toute dernière réalisation de Xavier Dolan, Juste la fin du monde. Ce sont plus de 80 pays qui enverront aux Oscars leur sélection. Les cinq films finalistes choisis dans le lot se feront compétition lors de la cérémonie qui se déroulera le 26 février 2017.

Le film de Dolan, coproduit avec la France, se retrouve actuellement au cœur d’une liste comprenant plus de 70 titres et non les moindres : Julieta de Pedro Almodóvar (Espagne), Neruda de Pablo Larrain (Chili), À peine j’ouvre les yeux (Tunisie), Paradise d’Andreï Kontchalovski (Russie), Desierto (Mexique), Les Ardennes (Belgique), Ma vie de courgette (Suisse), Alias Maria (Colombie), Chevalier (Grèce), Le Client d’Asghar Farahdi (Iran) et Tony Erdmann (Allemagne). La France  428988 a de son côté choisi Elle de Paul Verhoeven, un film dérangeant mettant en vedette Isabelle Huppert et que l’on devrait voir en salle ici en novembre prochain.

La sélection la plus étonnante provient cette année du Royaume-Uni. Par le passé, deux films tournés en gallois avaient été sélectionnés au pays de la reine. Cette année, les Britanniques ont choisi un film d’horreur, Under the Shadow de Babak Anvari, une œuvre qui a fortement attiré l’attention en début d’année à Sundance. Le film, coproduit par l’Angleterre, le Qatar et la Jordanie, relate les déboires d’une mère de famille victime d’événements surnaturels sur fond de guerre opposant l’Irak à l’Iran. Under the Shadow sera disponible en VSD en Amérique du Nord dans le courant de l’automne.

De la liste de départ, neuf finalistes seront sélectionnés le 17 janvier prochain. Puis les cinq nommés en vue de la cérémonie seront connus une semaine plus tard, le 24 janvier. Juste la fin du monde devrait normalement se glisser parmi les neufs chanceux. Pour la suite, la lutte sera sûrement très serrée. Dossier à suivre. D’ici là, voici la bande annonce intrigante de Under The Shadow.

Le grand écran inspire le petit

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Ed Harris dans la série Westworld

Depuis dix ans, on ne cesse de répéter que le cinéma tourne en rond, que l’inspiration semble manquer aux scénaristes des grands studios qui remâchent des récits qui se ressemblent tous. Les films de super-héros fabriqués en série, les remakes de longs métrages des années 80 qui abondent, les suites de suites qui dominent le marché américain, le mal ronge le septième art. Cette disette imaginative a permis d’affirmer haut et fort que les séries télé, celles en provenance du Danemark, des États-Unis et de l’Angleterre, relevaient du grand art en termes d’écriture, d’originalité et d’audace comparées aux blockbusters génériques du moment. Mais est-ce toujours vrai?

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The Exorcist en série télé

Dans le marché télévisuel, la compétition est présentement tellement forte à la suite de l’arrivée de Netflix et d’Amazon que la demande pour de nouvelles séries susceptibles d’attirer de fortes audiences est ahurissante. Et à voir de quoi est constitué la rentrée télé de nos voisins du Sud, il y a tout lieu de croire que ce phénomène conduit peu à peu à un essoufflement créatif. Affirmer cela, c’est constater que les nouveautés à surveiller cet automne sur les chaînes câblées américaines peinent à se démarquer de ce qui se fait au cinoche. On retrouve bon nombre de séries signées Marvel (de super-héros ou de personnages secondaires associés à ceux-ci, une thématique surutilisée au grand écran) et surtout, ironiquement, une pléthore de titres qui dérivent… du cinéma!

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Woody Allen et Miley Cyrus dans Crisis in Six Scenes

En plus d’être en manque d’idées novatrices, la télé devient-elle, elle aussi, nostalgique et passéiste?  Il y a lieu de le penser, car nous pourrons voir cet automne des nouvelles séries télé basées sur les films Westworld, Training Day, Lethal Weapon, The Wizard of Oz, Frequency, Taken, et The Exorcist pour ne nommer qu’elles. Les exemples récents de Stanger Things (qui puisait allègrement dans le cinéma référencé des années 80), Ash vs Evil Dead et The Omen n’étaient que la pointe de l’iceberg. Déjà que le marché télévisuel américain attirait de grandes pointures du 7e à la réalisation (Guillermo Del Toro, Woody Allen, Martin Scorsese), donnant du même coup l’envie à plusieurs comédiens d’envergure de devenir la vedette du moment au petit écran, il puise désormais sans scrupule dans la mare des succès cinématographiques des 40 dernières années.

Avec ce constat, il serait peut-être temps que les artisans du cinéma, producteurs, scénaristes, réalisateurs, profitent de cet écart de conduite des bonzes du petit écran. Ils doivent reprendre une place prépondérante sur le marché du divertissement en remettant à l’ordre du jour les mots audace et originalité lorsqu’il s’agit de donner le feu à de nouveaux projets d’envergure. L’image du cinéma grand public en a grand besoin présentement.

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Le FCVQ en 10 titres

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La Ruée vers l’or de Charlie Chaplin

Dès le 14 septembre, le Festival de cinéma de la ville de Québec (FCVQ) battra son plein, et ce, pour une sixième année consécutive. Québec, comme toute grande ville, mérite, voire se doit, d’avoir un festival consacré au 7e art. Les organisateurs, Ian Gailer et Olivier Bilodeau en tête, sont fiers de nous offrir à nouveau un florilège de films internationaux, longs et courts, touchant autant la fiction que le documentaire, dans le cadre de cette fête du cinéma qui s’étendra jusqu’au 24 septembre dans différents lieux du centre-ville de Québec.

Si on épluche la programmation, il faut bien sûr souligner le long métrage d’ouverture, Pays de Chloé Robichaud, et cFCVQ-CTVM-ilotelui présenté le 21, lors de la soirée de remise des prix, 1:54 de Yan England. Ensuite,  place à la variété. Voici, en suggestions, quelques titres qui se démarquent cette année au FCVQ.

La Ruée vers l’or : Une fort belle initiative, un ciné-concert proposant l’un des films les plus drôles de Charlie Chaplin, accompagné en musique par quinze musiciens de l’Orchestre symphonique de Québec. Ça se déroule au Palais Montcalm, le vendredi 23 septembre, à 20 h.

D’encre et de sang : On attend encore la date de sortie exacte pour ce long métrage québécois dont on sait peu de choses, mais qui semble intrigant, un drame de mœurs mystérieux autour de la relation entre un libraire et la fille d’un romancier. Martin Desjardins joue le libraire en question dans cette production de l’INIS.

Ce sentiment de l’été : Cette coproduction entre l’Allemagne et la France n’a reçu que des éloges depuis sa sortie sur les écrans européens. Trois étés, trois villes et un décès, celui de Sasha, et la douleur partagée entre son compagnon de vie Lawrence et sa sœur Zoé.

31 : Les amateurs de films de genre ne voudront pas rater la nouvelle offrande de Rob Zombie, le musicien et cinéaste qui nous plongera à nouveau dans un univers d’horreur. Campée en 1975, l’action 31nous présente des personnes prises en otages et forcées, pour survivre, à participer à un jeu violent et sadique.

Écartée : La rumeur fait état ici d’un documenteur québécois fort particulier. Une intervenante sociale entame le tournage en Abitibi d’un documentaire sur Scott, un ex-détenu récidiviste qui coule des jours paisibles dans une minuscule maison, aux côtés de sa jeune compagne Jessie. L’intérêt de l’intervenante pour Jessie pourrait cependant déclencher une imprévisible tempête émotive. On est curieux.

Paterson : Tout dernièrement, à Cannes, Jim Jarmusch présentait ses deux nouvelles créations : un documentaire sur les Stooges et un film de fiction des plus charmants mettant en vedette Adam Driver (le fils de Han Solo dans Star Wars VII). Paterson s’intéresse à un jeune trentenaire, poète du même nom et chauffeur de bus dans un petit bled du New Jersey.

Aquarius : Film brésilien relatant le combat de Clara, une sexagénaire qui lutte contre une société immobilière qui veut l’exproprier. En mai dernier, à Cannes, Aquarius fut l’un des longs métrages les plus plébiscités. À ne pas rater!

Heaven’s Gate : L’organisme Antitube s’associe au FCVQ pour présenter ce film ostracisé injustement pour avoir été responsable de la faillite du studio United Artists. Réalisé par le regretté Michael Cimino, en New Poster1980, lui qui venait de tourner The Deer Hunter, ce western met en vedette Kris Kristofferson et Isabelle Huppert. Une belle occasion de se farcir une œuvre unique, un film-fleuve d’une durée de 216 minutes.

Labyrinthe : L’an passé, la projection en plein air à place D’Youville des Retour vers le futur a connu un grand succès. On récidive avec cette belle formule, entièrement gratuite, avec une programmation teintée de nostalgie comprenant entre autres La Folle Journée de Ferris Bueller, Top Gun et Labyrinthe, ce dernier mettant en vedette l’inoubliable David Bowie.

Feuilles mortes : Réalisé localement (Québec et Portneuf), signé par trois cinéastes, ce drame d’anticipation mettant en vedette Roy Dupuis se déroule dans un monde qui survit tant bien que mal au chaos. C’est votre seule chance de voir ce film québécois de genre en salle puisqu’il est destiné au marché de la vidéo sur demande (VSD).

En terminant, jetez aussi un œil aux rencontres proposées par le FCVQ, de précieux moments qui permettent d’en savoir plus sur les différents métiers du cinéma grâce aux invités de passage. Et enfin, surveillez attentivement les lieux de projection, ils sont nombreux et disséminés dans le centre-ville. Vous pourrez en profiter pour découvrir la nouvelle salle du pavillon Pierre Lassonde du MNBAQ, qui servira notamment à la présentation de nombreuses œuvres en matinée.

Bande-annonce de Feuilles mortes :

Et septembre s’installa

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Pierre Curzi et Thierry Lhermitte dans La Nouvelle Vie de Paul Sneijder

Septembre est arrivé et, après le résumé général de la rentrée, il faut maintenant focaliser notre attention sur les plus intéressantes sorties du mois. Une période qui sera marquée par le lancement de plusieurs films familiaux comme L’Île en folie (dans lequel le mythe de Robinson Crusoé sera revisité) et Les Cigognes (oui, celles qui transportent les bébés); des drames inspirés de l’actualité récente comme Snowden d’Olivier Stone et Deepwater Horizon avec Mark Wahlberg; ainsi que plusieurs sorties québécoises comme le documenteur Écartée, 9 – Le film et Embrasse-moi comme tu m’aimes, ce dernier marquant le retour attendu d’André Forcier.

Si on ne sait toujours pas si le documentaire de Ron Howard sur les Beatles prendra l’affiche dans notre région, tout comme l’étonnant The Dressmaker avec Kate Winslet, on peut quand même mettre en relief un minimum de dix titres fort attractifs pour ce mois de septembre.

La Nouvelle Vie de Paul Sneijder : Adaptation cinématographique d’un fort beau roman de Jean-Paul Dubois, cette coproduction France-Québec, signé Thomas Vincent, offre à Thierry Lhermitte l’un de ses plus beaux rôles des dernières années. L’acteur prend les traits de Paul, un homme qui se remet d’un accident d’ascenseur qui provoqua le décès de sa fille. Dans un Montréal enneigé, il s’aperçoit que pour retrouver un peu de bonheur, il doit changer radicalement sa vie. Dans un second rôle, celui d’un avocat, Pierre Curzi est tout simplement formidable. Un film drôle et touchant. Sortie prévue le 2 septembre.

The Light Between Oceans : Couple à la ville, Michael Fassbender et Alicia Vikander le deviennent aussi au grand écran dans ce drame se déroulant sur une île et relatant comment un gardien de phare et sa femme, désireux de devenir parents, découvrent dans un canot un bébé toujours vivant et décident secrètement de l’adopter. Sortie prévue le 2 septembre.

One More Time with Feeling : Tourné en noir et blanc et présenté en 3D, ce documentaire sur le chanteur australien Nick Cave a de quoi ravir tous ses fans. D’une part, il offre une performance du chanteur liée à la sortie de son nouvel album. Et d’autre part, il s’immisce dans son intimité afin de mieux nous faire découvrir son talent de créateur, mais aussi toute sa douleur comme père de famille tentant de se remettre de la mort accidentelle de l’un de ses fils. Andrew Dominik réalise cette œuvre présentée un seul soir à Québec, le jeudi 8 septembre, au Clap bien entendu.

Les Ardennes : Ce polar flamand, prenant aussi la forme d’un brutal drame familial, raconte les déboires de deux frères unis par le sang et par leur amour pour une même femme. L’aîné, sortant de prison,arton32333 retombe dans un milieu de violence et de criminalité qui pourrait le mener à sa perte, entraînant dans son sillon le frangin. Un film puissant et pas jojo évidemment. Sortie prévue le 9 septembre.

Sully : En 2009, à New York, « Sully » Sullenberger réussit à faire amerrir un avion sur la rivière Hudson sans faire de victime. Le film raconte cet acte héroïque et les changements qu’il provoquera dans la vie de ce pilote devenu du jour au lendemain un héros national. C’est Tom Hanks, un habitué du genre, qui joue le commandant Sully sous la direction de l’increvable Clint Eastwood. Sortie prévue le 9 septembre.

Blair Witch : Un jeune homme, accompagné de ses amis, part à la recherche de sa sœur disparue dans une forêt du Maryland, un immense boisée que l’on dit hanté par une sorcière légendaire. Cette (deuxième) suite inattendue du Blair Witch Project profite d’une bande-annonce prometteuse. Le premier volet, souvenons-nous, avait terrorisé Blair-Witch-posterune génération entière de fans de films d’horreur, ressuscitant du même coup le filon des films basés sur le found footage. Sortie prévue le 16 septembre.

Juste la fin du monde : Que dire de plus sur le très attendu nouveau long métrage de Xavier Dolan sinon qu’avec une distribution pareille (Nathalie Baye, Léa Seydoux, Vincent Cassel, Marion Cotillard, Gaspard Ulliel), ce serait difficile de rater son coup! Sortie prévue le 21 septembre.

Les Sept Mercenaires : Remake du célèbre western de 1960, lui-même inspiré par Les Sept Samouraïs de Kurosawa, cette nouvelle version réalisée par Antoine Fuqua nous présente à nouveau sept pistoleros qui se portent à la défense de pauvres villageois sous le joug d’une bande de voleurs tyranniques. On est curieux. Sortie prévue le 23 septembre.

Un petit boulot : Le réalisateur de L’Arnacœur, Pascal Chaumeil, retrouve Romain Duris pour cette comédie noire racontant comment un homme sans emploi (Duris) accepte pour de l’argent de tuer la femme du mafieux du coin, à la demande de ce dernier. Michel Blanc joue la petite crapule de service en plus d’avoir scénarisé le film à partir du roman d’Iain Levison. Sortie prévue le 30 septembre.

Miss Peregrine et les enfants particuliers : Eva Green se retrouve une fois de plus au cœur de la nouvelle offrande de Tim Burton, dans la peau cette fois-ci de Miss Peregrine, une dame mystérieuse qui, dans un univers parallèle, dirige une maison dans laquelle vit une horde d’enfants particuliers. Le jeune Jacob devra résoudre ce qui se cache derrière ce monde fantastique. Les costumes, les couleurs et les effets spéciaux nous en mettront plein la vue, du moins si on se fie à la bande annonce. Sortie prévue le 30 septembre.

Un automne épatant !

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L’équipe de Juste la fin du monde à Cannes.

Sincèrement, la rentrée cinéma de l’automne, qui s’étend dans les faits jusqu’à Noël, m’apparaît vraiment fort relevée cette année. Autant pour les films américains, québécois, qu’internationaux, le choix est diversifié, les récits sont inspirants et les grands noms, comédiens et réalisateurs plébiscités, sont pas mal tous au rendez-vous.

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Julieta de Pedro Almodovar.

Et quels sont les titres qui se démarquent? À l’international, il faudra compter sur la nouvelle offrande de la Britannique Andrea Arnold, American Honey, un road movie qui n’a laissé personne indifférent à Cannes, en mai dernier. Aussi, Neruda, du cinéaste Pablo Larrain, portant sur la vie du défunt poète chilien forcé à l’exil sous la dictature de Pinochet. Le réalisateur d’Une séparation, Asghar Farhadi, est de retour avec Le Client tout comme Pedro Almodóvar avec Julieta. Enfin, dès septembre, je vous conseille fortement le thriller flamand Les Ardennes, un drame intense et touchant autour de l’amitié toxique qui unit deux frères.

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Marc Messier dans Le Pacte des anges.

Du côté du Québec, pas moins de seize longs métrages devraient prendre l’affiche de septembre à décembre. Parmi ceux-ci, un nouveau André Forcier au ton irrévérencieux, Embrasse-moi comme tu m’aimes, le très attendu Juste la fin du monde de Xavier Dolan, Pays de Chloé Robichaud, 1:54 de Yan England et Two Lovers and a Bear de Kim Nguyen. Le film sur les Bougon sortira à la mi-décembre et Richard Angers, cinéaste de Québec, lancera de son côté son premier long métrage, Le Pacte des anges avec Marc Messier au début du mois des morts. La surprise locale pourrait provenir de Prank de Vincent Biron, une œuvre bâtie autour du quotidien de quatre adolescents rappelant fortement le cinéma de Gus Van Sant. Puis, ceux qui aiment les romans de Jean-Paul Dubois se verront offrir deux adaptations réalisées en coproduction : La Nouvelle Vie de Paul Sneijder avec Thierry Lhermitte et Le Fils de Jean avec Gabriel Arcand. Soulignons finalement la sortie de The Girl King tiré de l’œuvre de Michel Marc Bouchard, de The Bleeder de Philippe Falardeau et du drame de science-fiction tourné près de Rimouski, The Arrival de Denis Villeneuve.

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Liam Neeson dans Silence de Martin Scorsese.

Et chez les Américains, plusieurs films à vocation oscarisable envahiront le grand écran. Si on attend toujours une date officielle pour la sortie de Silence, drame épique de plus de trois heures signé par Martin Scorsese et se déroulant au Japon au XVIIIe siècle, il faudra compter sur Allied, drame d’espionnage de Robert Zemeckis avec Brad Pitt, sur des spin of de Star Wars (Rogue) et Harry Potter (Fantastic Beats), et sur Doctor Strange (encore Marvel) avec Benedict Cumberbatch. Ang Lee nous offrira Billy Lynn’s Long Halftime Walk,  un premier long métrage tourné en définition 4K et Ewan McGregor, en plus d’y jouer, réalise l’adaptation d’American Pastoral de Philip Roth. Sans grande publicité, le film Birth of a Nation sur l’esclavagisme pourrait être la surprise de la saison, bien qu’en décembre, il faudra porter attention à Passengers, récit de science-fiction avec Jennifer Lawrence et, tout en musique, à La La Land avec Emma Stone et Ryan Gosling. En terminant, les documentaires de Terrence Malick sur la naissance de l’univers  (Voyage of Time), de Jim Jarmusch sur Iggy Pop et les Stooges (Gimme Danger) et de Ron Howard sur les Beatles (Eight Days a Week) devraient aussi arriver jusqu’à nous.

Les cinéphiles auront bel et bien droit à un marathon filmique pour finir l’année en beauté. L’entraînement commence maintenant! Yeah ! Yeah ! Yeah !

Bons baisers d’août 2016 en 10 films

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Sprint final avant la rentrée fort attendue de l’automne, août est un peu le mal-aimé de l’été. On ne semble jamais vraiment savoir comment organiser stratégiquement les sorties de films durant cette période. Pourtant, il s’agit d’un mois qui a toujours porté chance notamment aux longs métrages de Ricardo Trogi, pour n’en nommer qu’un. Donc, soyons positif et allons-y avec les 10 titres les plus intéressants à voir durant ce mois qui sera marqué entre autres par la sortie de la nouvelle version de Ben-Hur (attention nanan!) et par celles de nombreux films pour enfants.

Suicide Squad (L’Escadron suicide) : Film qui précède le très attendu Justice League de DC, Suicide Squad regroupe une pléthore de super-vilains qui nous ont habitués au pire par le passé et maintenant chargés d’une mission commune, celle de sauver l’humanité. Réalisé par David Ayer (End of Watch), Suicide Squad semble porté par une folie aussi sombre qu’éclatée et dans laquelle on a bien hâte de retrouver le Joker, incarné ici par un Jared Leto assez exubérant merci. Date prévue de sortie en salle : le 5 août.

Mon ami Dino : L’ovni québécois de l’été, ce 3e long métrage signé Jimmy Larouche, tourné avec un budget dérisoire, s’aventure dans la zone étrange du documenteur. On navigue durant tumblr_inline_o7qj69Ro2P1qepr2p_500prêt de 90 minutes dans l’univers du comédien Dino Tavarone en compagnie de sa famille, de ses amis, de ses souvenirs et d’une descente aux enfers inopinée. Mon ami Dino est un exercice de style fort original, centré sur un acteur attachant au possible. Un essai filmique auquel on adhère ou non. Date prévue de sortie en salle : le 5 août.

Pete’s Dragon (Peter et Elliott le dragon) : Remake grandeur nature d’un dessin animé de 1977, Pete’s Dragon n’est pas une relecture de Tarzan, même si cette histoire tourne autour d’un enfant sauvage de 10 ans ayant grandi dans la forêt et affirmant avoir comme meilleur ami un immense dragon nommé Elliott. Brice Dallas Howard et Robert Redford se prêtent au jeu de cette odyssée qui profite du soudain regain de popularité des dragons. Date prévue de sortie en salle : le 12 août.

Blood Father  (Père de sang) : Voici le film qui, selon la rumeur, signerait le grand retour au cinéma de Mel Gibson, qui s’était fait rare au grand écran depuis 10 ans. Réalisé par Jean-François Richet, l’homme derrière le doublé Mesrine, Blood Father relate le combat d’un escroc sortant de prison, chargé de défendre sa fille menacée de mort par des trafiquants de drogue. Blood-Father-PosterBref, un rôle parfait pour le Mad Max australien aujourd’hui âgé de 60 ans. Date prévue de sortie en salle : le 12 aout.

Florence Foster Jenkins : Meryl Street sera assurément suave dans le rôle de cette aristocrate américaine à la voix de crécelle qui rêvait de donner un spectacle comme cantatrice au Carnegie Hall de New York. Une comédie dramatique  historique signée Stephen Frears, qui fera autant sourire que grincer des dents. Date prévue de sortie en salle : le 12 août.

Kubo And The Two Strings (Kubo et l’épée magique) : Kubo, c’est un jeune garçon qui devra affronter un démon vengeur et toutes sortes de créatures surnaturelles afin de sauver son village et en savoir plus sur son héritage familial, lui qui est le fils d’un célèbre samouraï du Japon médiéval. Les images de ce film tourné en animation 3D sont renversantes. Action et soleil levant au menu. Date prévue de sortie en salle : le 19 août.

Les Cowboys : Les Cowboys est un récit fort bien mis en scène portant sur l’embrigadement djiadiste. C’est également un drame familial touchant, porté par l’obsession folle d’un père qui veut à tout prix retrouver sa fille adolescente. François Damiens, en cowboy français tourmenté, est renversant dans le rôle du déterminé paternel. Date prévue de sortie en salle : le 19 août.

Un Petit Boulot : Le réalisateur de L’Arnacoeur, Pascal Chaumiez, retrouve Romain Duris pour cette comédie noire racontant comment un homme sans emploi (Duris) accepte pour de l’argent de tuer la femme du mafieux du coin, à la demande de ce dernier. Michel Blanc joue la petite crapule de service en plus d’avoir scénarisé le film à partir du roman de Iain Levison. Le long métrage profite d’une sortie en salle qui fait suite à sa présentation en avant-première au festival Fantasia de Montréal. Date prévue de sortie en salle : le 26 août

Retour chez ma mère : Inspiré par la génération Boomerang, celle des enfants qui, une fois adulte, retournent vivre chez leurs parents, Retour chez ma mère laisse toute la place à ses deux vedettes féminines, fort à l’aise dans la comédie :  l’expérimentée Josiane Balasko et Alexandra Lamy, celle-ci mieux connue pour avoir été la muse de la version hexagonale de Un gars, une fille. Choc générationnel et chicanes familiales explosives sont à prévoir. Date prévue de sortie en salle : le 26 août

Hands of Stone (Mains de pierre)  : Les amateurs de boxe se souviennent encore du mémorable combat opposant Sugar Ray Leonard et Roberto Duran en 1980 au Stade Olympique. Hands of Stone permet de retracer la carrière s’étalant sur 5 décennies de Duran, boxeur panaméen charismatique. Edgar Ramirez (Carlos) enfile les gants du mythique pugiliste avec comme entraîneur Robert De Niro, qui à l’époque de Raging Bull avait foulé le ring lui aussi Date prévue de sortie en salle : le 26 août.

On se laisse avec sa bande annonce et, après de courtes vacances, nous pourrons jeter un oeil sur la très attendue rentrée de l’automne.

11 coups de coeur sur l’univers de la musique au cinéma

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Barbra Streisand dans A Star is Born (1976)

C’est le Festival d’été de Québec! Profitons donc de l’occasion pour marier musique et septième art et établir un petit palmarès hautement subjectif à partir de cette union. Ce palmarès fera la part belle à des œuvres qui ont marqué mon imaginaire au fil des dernières décennies, souvent pour des raisons fort différentes. Évidemment, la liste qui suit pourrait être constituée de dizaines et de dizaines de titres. Ainsi, par exemple, pour certains Bird, Almost Famous ou The Rose ont été des films marquants et je ne le conteste pas, au contraire. Mais vu que le Festival d’été ne dure qu’onze jours, je me limite à onze titres mémorables mettant tous, à travers une aventure humaine, la musique de l’avant.

A Star is Born (1976) : La version de 1954 mettait en vedette Judy Garland, celle de 1976, Barbra Streisand. Le film raconte l’ascension d’une chanteuse anonyme qui, devenue l’amoureuse d’un artiste rock sur le déclin, finit grâce à son talent et son charisme par surpasser ce dernier dans le cœur de ses fans. Streisand offre l’une de ses belles performances dans ce film au regard très lucide sur les coulisses de l’industrie de la musique, esquissant du même coup un portrait de l’amour orageux qui lie de nombreux couples frappés par la célébrité.

This is Spinal Tap : (1984) : L’incontournable mockumentary (parodie de documentaire) est encore aujourd’hui le long métrage le plus drôle jamais réalisé sur le monde (parfois factice) des groupes de rock. Rob Reiner est aux commandes de cette œuvre mettant en vedette notamment Christopher Guest qui lui deviendra, au fil des années, un réalisateur prolifique de comédies absurdes utilisant souvent le même procédé.

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Sid and Nancy

Sid and Nancy : (1986) : Dans son premier rôle au cinéma, Gary Oldman incarne Sid Vicious, le bassiste junkie et nihiliste du groupe punk britannique les Sex Pistols. Au-delà du portrait formidable de la scène londonienne du milieu des années 70, ce drame biographique relate aussi l’histoire d’amour autodestructrice qui unissait ce musicien paumé à Nancy, une groupie devenue son égérie de ruelle.

Mo’ Better Blues (1990) : On oublie trop souvent de mentionner ce titre parmi les plus belles réalisations de Spike Lee. Mo’ Better Blues raconte le parcours d’un trompettiste de jazz joué par Denzel Washington. Volage, imbu de lui-même mais hyper talentueux, le musicien vivra une descente aux enfers qui le poussera à entamer une inévitable remise en question. Spire Lee, Samuel L. Jackson et John Turturro sont aussi de la distribution. Terence Blanchard et Branford Marsalis, eux, s’occupent de la musique originale.

The Doors (1991) : Quand j’ai vu ce film au cinéma de Place Ste-Foy lors de sa sortie en salle, ce fut un choc. Oliver Stone était à son meilleur à cette époque et avait accouché d’une œuvre éminemment psychédélique, respectueuse de la force musicale des Doors, façonnant un portrait chamanique de leur charismatique leader. Est-ce que quelqu’un pouvait croire que Val Kilmer, le beau blond de Top Secret, allait pouvoir incarner Jim Morrison de si belle façon, allant jusqu’à chanter lui-même les hymnes du Roi lézard? Bien sûr que non. Bref, il a surpris tout le monde.

The Commitments (1991) : Alan Parker, c’est Birdy, The Wall, Midnight Express, Angel Heart. Et c’est aussi The Commitments, le plus beau film sur la musique soul à avoir été réalisé, hommage sensible et énergique àUnknown Otis Redding, Aretha Franklin et Wilson Pickett. Hommage aussi à cette jeunesse irlandaise durement touchée par le chômage, trouvant une sorte de salut dans la musique afro-américaine des années 60.

Backbeat (1994) : Quand ce long métrage est sorti en salle en 1994, à moins d’être un fan fini des Beatles, on connaissait mal l’histoire de leurs débuts, notamment leur passage à Hambourg, en 1960, avec Pete Best à la batterie et Stuart Sutcliffe à la basse. C’est d’ailleurs sur ce dernier que se concentre le film, dépeignant avec soin cet être aussi fragile qu’inspiré, ayant eu une forte ascendance sur John Lennon et qui mourut à seulement 21 ans d’une hémorragie cérébrale.

Sweet and Lowdown (1999) : Avec ce récit campé dans les années 30, Woody Allen s’est royalement amusé à dépeindre les frasques d’un personnage nommé Emmet Ray, guitariste de jazz manouche émérite, sorte de Django Reinhardt colérique et égocentrique, incarné avec exubérance par un Sean Penn au sommet de sa forme. L’une des meilleures comédies signée par le réalisateur new-yorkais.

Ex Drummer (2007) : Un long métrage flamand nihiliste et réactionnaire porté par des acteurs méconnus, mais fort bien choisis pour incarner les membres d’un groupe punk qui accueille en son sein un romancier comme batteur. Ce dernier se servira d’eux et de leur univers crade pour trouver l’inspiration de son prochain roman. Le long métrage profite d’une mise en scène imaginative, d’un montage audacieux et d’une formidable et éclectique bande sonore.

Walk Hard (2007) : John C. Reilly est un acteur surtout reconnu pour ses nombreux seconds rôles, autant dans des blockbusters que dans des films indépendants américains. Dans Walk Hard, il occupe toute la place et Walk_hard_poster_07permet à cette comédie irrévérencieuse de se moquer avec absurdité de l’industrie musicale américaine et du vedettariat, parodiant la carrière de nombreuses stars du folk et du rock même si, de par son titre, la référence à Johnny Cash est des plus évidentes. L’une des meilleures comédies des années 2000, tous genres confondus.

Global Metal (2008) : Réalisé par Sam Dunn et Scott McFayden, ce documentaire faisant suite à Metal: A Headbanger’s Journey nous offre un tour du monde consacré aux groupes heavy metal moins connus des Occidentaux, mais faisant carrière en Inde, au Japon, au Brésil ou en Israël. Instructif, amusant et transpirant la passion pour cette musique déclinée en plusieurs sous-genres (trash, death speed, glam, etc.), le film démontre que la musique rock, même lourde et bruyante, n’a pas de frontières.

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Les 10 films à voir en juillet 2016

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L’équipe de Café Society à Cannes

Juillet, cette année, est un mois marqué par la sortie de plusieurs suites. Celles de Ghosbusters, de Star Trek, des 3 P’tits Cochons, de L’Ère de glace et des aventures de Jason Bourne. Ouf! C’est également le moment qu’a choisi Steven Spielberg pour lancer son nouveau long métrage, Le Bon Gros Géant, film qui s’est attiré des critiques plus que tièdes lorsque présenté hors compétition à Cannes, en mai dernier. Mais juillet sera aussi un mois teinté de sorties fort intéressantes pour les films de genre ou d’auteur, dont un documentaire sur Brian De Palma réalisé par Noah Baumbach que l’on espère voir un jour à Québec. Voici les dix titres qui prendront l’affiche sans tambour ni trompette, et qui méritent, selon moi, notre attention.

High Rise (Gratte-ciel) : Sorti récemment à Montréal, ce film étrange réalisé par le Britannique Ben Wheatley nous arrive enfin. Avec ses allures de satire sociale d’anticipation, et se déroulant dans un gratte-ciel, ce long métrage basé sur le roman I.G.H. de J.G. Ballard semble conçu comme un trip de LSD. Tom Hiddleston domine la distribution de cette œuvre  qui, selon les critiques, donne le vertige. Date de sortie en salle prévue : 8 juillet.

The Secret Life of Pets (Comme des bêtes) : Que font nos animaux de compagnie une fois que nous sommes sortis de la maison? Voilà un film enjoué et sans prétention qui tente de répondre à cette question. Dotée d’une bande-annonce très accrocheuse mettant en scène des animaux tous plus craquants les uns que les autres, cette comédie d’animation pourrait être le divertissement bonbon de l’été. Date de sortie en salle prévue : 8 juillet.

Le Goût des merveilles : Un joli film d’été, bucolique et un peu naïf, prônant de belles valeurs et saupoudré d’une petite romance des plus charmantes autour d’une mère combative qui élève seule ses deux enfants (jouée par l’attachante et séduisante Virginie Efira) et d’un homme valeureux (incarné par le drolatique Benjamin Lavernhe), mais aussi atteint du syndrome d’Asperger. Date de sortie en salle prévue : 8 juillet.

Eat That Question : Frank Zappa in His Own Words : Un documentaire constitué d’images d’archives rares ou fort éloquentes qui nous amènent à constater tout le génie irrévérencieux de cet artiste prolifique, iconoclaste et audacieux, images-e1467059833797disparu très tôt et que l’on connaît, somme toute, trop peu. Date de sortie en salle prévue : 8 juillet.

King Dave : Podz nous offre un film tourné en plan-séquence, un long métrage inspiré par l’intense pièce de théâtre créée et interprétée par Alexandre Goyette. King Dave, c’est le milieu des petits malfrats qui se prennent pour de grands caïds, c’est la vie nocturne et urbaine de Montréal et c’est surtout la descente aux enfers de David. Un long métrage à voir deux fois plutôt qu’une tellement la réalisation relève de l’exploit. Date de sortie en salle prévue : 15 juillet.

Captain Fantastic (Une vie fantastique) :  Viggo Mortensen, on l’aime d’amour. Ici, l’acteur joue un père de famille dévoué et entêté qui a élevé ses six enfants en marge de la société, à l’opposé du modèle américain. En résulte un drame familial touchant porté par un fort sentiment de liberté et de dissidence. Date de sortie en salle prévue : 22 juillet.

Lights out (Dans le noir) : Tout commença par un court métrage, devenu illico viral sur Internet. Toujours sous la houlette du réalisateur David F. Sandberg, celui-ci en fait un long, produit par James Wan (The Conjuring). Lights out joue avec notre peur de l’obscurité; la bande-annonce donne froid dans le dos. Date de sortie en salle prévue : 22 juillet.

Wiener-Dog : La toute nouvelle réalisation de Todd Solondz met en vedette Greta Gerwig, Julie Delpy, Danny DeVito et Ellen Burstyn. Ici, le cinéaste de Happiness nous concocte quatre histoires tournant autour closet-monster-52d’un chien saucisse. Ça nous changera du dossier des pitbulls! Humour dérangeant à prévoir. Date de sortie en salle
prévue : 22 juillet.

Closet Monster (Un monstre dans le placard) : Oscar est un jeune homme qui voit les démons de son enfance resurgir. Pour y faire face et s’accepter tel qu’il est, il devra faire preuve de détermination, aidé dans sa quête par son hamster. Bizarre? Effectivement! Closet Monster pique définitivement notre curiosité et,  selon la rumeur, nous offre un croisement entre les univers de Dolan et de Cronenberg. Date de sortie en salle prévue : 29 juillet.

Café Society (La Haute Société) : Le Woody Allen annuel a été fort bien reçu à Cannes. Avec sa distribution rajeunie (Eisenberg, Lively, Stewart), Café Society nous transporte de New York à Los Angeles, alterne entre comédie et drame, entre le faste hollywoodien d’antan et les boîtes de jazz enfumées de la Grosse Pomme des années 30. On a hâte! Date de sortie en salle prévue : 29 juillet.