Dix films à voir en octobre

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The Walk, réalisé par Robert Zemeckis

Après  un coup d’œil sélectif sur les longs métrages à voir en septembre, regardons ce qui semble incontournable dans le calendrier des sorties pour le mois d’octobre. Voici donc, en toute subjectivité, les dix films à voir au cour du prochain mois. P.-S. : j’ai délibérément mis de côté  les nouveaux films de Ridley Scott (The Martian) et de Steven Spielberg (Bridge of Spies) qui, hélas, ne m’inspirent guère…

1- The Walk : Robert Zemeckis (la trilogie Back to the Future) est tout simplement dû pour nous offrir un film important. Filmé en 3D, The Walk est un drame biographique relatant le parcours stupéfiant de l’équilibriste et funambule Philippe Petit, qui, en 1974, a franchi illégalement sur une corde raide la distance qui séparait les deux tours du World Trade Center à New York. Joseph Gordon Levitt tient le haut de l’affiche de ce film tourné à Montréal. Date de sortie prévue : 30 septembre.

2- Guibord s’en va-t-en guerre : Après sa tiède escapade américaine, Philippe Falardeau est de retour avec une comédie dramatique politisée, sympathisant avec le travail parfois cruel de député régional et caricaturant les différents groupes de pression. Le cinéaste met le doigt sur les problèmes de santé de notre démocratie et dose son film d’un bel humanisme. Date de sortie prévue : 2 octobre.

3- Le Tout Nouveau Testament : Difficile de passer à côté d’un film belge qui met en vedette les excellents Benoît Poelvoorde et Yolande Moreau, avec en bonus Catherine Deneuve en actrice de soutien. Réalisé par Jaco Van Dormael (Toto le héros), cette satire religieuse autour d’un dieu d’apparence humaine, affreux, sale et méchant, devrait être des plus jouissives. Date de sortie prévue : 9 octobre.

4- Steve Jobs : Réalisé par le Britannique Danny Boyle (Trainspotting), scénarisé par Aaron Sorkin (The Social Network) et joué par Michael Fassbender (Shame), ce biopic peut difficilement manquer son coup. Le film se penche sur la vie de la défunte tête dirigeante d’Apple et profite déjà d’échos très favorables comparativement à l’essai précédent et plutôt raté (Jobs) avec Ashton Kutcher dans le rôle-titre.  Date de sortie prévue : 9 octobre.

5- Crimson Peak : Ah, l’énigme Guillermo Del Toro! Le réalisateur mexicain capable du meilleur (Le Labyrinthe de Pan) comme du pire (Pacific Rim) nous arrive cette automne avec un long métrage conçu autour d’un manoir étrange dans lequel file_609666_crimson-peak-poster-wasikowska-640x948s’engouffre une romancière qui tente d’échapper à ses démons intérieurs. Assaisonné de pincées d’herbes fantastiques et de quelques gouttes aux odeurs macabres, Crimson Peak suscite de grandes attentes chez les fans de films de genre. Date de sortie prévue : 16 octobre.

6- Secret in Their Eyes : Remake hollywoodien d’une œuvre déjà remarquable mais passée inaperçue aux États-Unis, soit le film argentin Dans ses yeux, récompensé de l’Oscar du meilleur film en langue étrangère en 2010. Le scénario original de ce suspense tournant autour de la justice et de la vengeance est brillant et la nouvelle distribution des plus éclatantes, avec entre autres Nicole Kidman, Chiwetel Ejiofor (Twelve Years a Slave), et Julia Roberts. Date de sortie prévue : 23 octobre.

7- Room : Basé sur le best seller de la canadienne Emma Donoghue, qui elle-même s’était inspirée d’un fait divers autrichien, cette coproduction irlando-canadienne se penche sur la vie d’un jeune garçon de cinq ans gardé en captivité dans une petite pièce aux côtés de sa mère. Cette dernière y vit séquestrée depuis son adolescence. Cette réalisation troublante, mettant en vedette Brie Larson, pourrait causer la surprise cette saison et être LE FILM que personne n’attendait.

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Les Démons de Philippe Lesage

8- Les Démons  : Associé au monde du documentaire, Philippe Lesage nous livre une première fiction étonnante, dotée d’une signature aussi méticuleuse que singulière dans le cinéma québécois.  Les Démons est une œuvre forte, impressionniste, alternant entre le thriller et le drame social, dégageant une poésie de banlieue inquiétante, soutenue par une distribution de jeunes comédiens dirigés de main de maître par le cinéaste. Un must malgré son étrangeté. Date de sortie prévue : 30 octobre.

9- Regression : Digne successeur d’Almodóvar à titre de réalisateur hispanique le plus doué, Alejandro Amenabar est de retour. Après avoir signé des films comme Ouvre les yeux, Les Autres et La Mer intérieure, l’Espagnol n’a plus rien à prouver sinon de revenir à l’avant-scène du cinéma mondial, lui qui s’était fait plus discret depuis quelques années. Avec Regression, il replonge dans le cinéma d’horreur en mettant en scène l’adorable Emma Watson (l’Hermione d’Harry Potter) dans ce récit de maison hantée qui on l’espère marquera l’Halloween 2015. Date de sortie prévue : 30 octobre.

10- Victoria : Présenté au dernier Festival de Berlin, Victoria est un film étourdissant qui nous hante longtemps après son visionnement. Pourtant, ce film ne raconte pas grand-chose, son récit étant fort mince à la base. Signé par le réalisateur teuton Sebastian Schipper, Victoria se résume en un long plan-séquence de 2 h 15, relatant une virée nocturne qui tourne mal pour une Espagnole recasée à Berlin. Profitant d’une mise en scène totalement renversante, Victoria est le film allemand le plus marquant dans sa mise en images depuis le choc causé par Cours, Lola, cours en 1998. Date de sortie prévue : 30 octobre. Bande annonce de Victoria :

Pas un, mais deux Nombrils bientôt au grand écran

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Depuis sa création, voilà maintenant dix ans, la série de bandes dessinées Les Nombrils connaît un succès monstre, autant au Québec qu’en Europe. Le tandem dessinateur-scénariste, formé des Québécois Marc Delafontaine et Maryse Dubuc, proposent ces jours-ci en librairie le 7e tome des Nombrils relatant avec humour l’amitié grinçante unissant Karine, Vicky et Jenny, trois adolescentes qui ont charmé instantanément un public composé autant d’adultes que d’enfants. Depuis plusieurs mois, les deux artistes travaillent également sur deux projets qui leur tiennent à cœur, soit l’adaptation au grand écran de leur univers avec d’un côté de vraies actrices, et de l’autre, des personnages animés.

Jointe au téléphone à son retour d’une tournée promotionnelle en France où l’on aime bien prononcer le « L» à la fin de nombril, Maryse Dubuc nous donne des détails sur les deux adaptations en cour d’écriture. «Le projet des Nombrils avec de vrais comédiens est une coproduction entre la France et le Québec. C’est Daive Cohen qui en est le scénariste, lui qui a Delaf&Dubuc+fillesbeaucoup travaillé avec Kev Adams ces dernières années et qui est aussi derrière Les Nouvelles Aventures d’Aladin qui sortira en octobre en France, un film tourné aussi avec de vrais acteurs. Cohen étant très occupé, on va devoir s’investir dans l’écriture même si pour l’instant nous ne sommes que consultants », d’affirmer Maryse qui ajoute que ce futur film regroupera des éléments des quatre premiers tomes des Nombrils. « Le plan pour l’instant, c’est de faire deux films coup sur coup avec la même histoire. L’un avec une distribution française, l’autre avec des comédiennes québécoises, tout ça pour une question de langage, de dialogues, afin de s’adapter à nos deux publics ».

Le second projet lui, est un film d’animation, coproduit par le Québec et la Belgique avec l’apport des Éditions Dupuis. « Pour le dessin animé, on voulait apporter un plus pour nos lecteurs. On ne voulait pas que les deux projets empiètent l’un sur l’autre, donc, on a décidé d’y aller avec un prequel (un antépisode) en essayant de montrer comment l’amitié de Karine, Vicky et Jenny avait débuté », de dire la bédéiste. C’est François Avard (Les Bougon, Le Mirage) qui planche présentement sur le scénario. Si le réalisateur n’a pas encore été choisi pour la version live, pour le dessin animé, c’est Marc Delafontaine qui réalisera le tout en collaboration avec Benoît Godbout (Blaise le blasé), grand fan de la série. Maryse Dubuc souligne que l’avantage avec la version animée, c’est qu’il y aura deux doublages pour le même film, un pour le Québec et un pour l’Europe.

Voyant le succès se poindre dès le lancement de la série, les deux bédéistes ont rapidement été approchés par des producteurs intéressés à transposer leur univers au grand ou au petit écran. Finalement, ils ont pu choisir avec qui ils voulaient travailler en prenant bien leur temps, sachant que le cinéma, c’est une grosse machine qui avance lentement. Et même si les les-nombrils,-tome-7---un-bonheur-presque-parfait-674995adaptations filmiques ratées de BD sont nombreuses (Boule et Bill, Lucky Luke, etc.), Maryse estime qu’il y a moyen d’en faire une réussite, citant les exemples de Gemma Bovery et Tamara Drewe de Posy Simmonds ou encore Ghost World de Daniel Clowes en exemples. « Y a moyen de réussir une adaptation même si au départ c’est difficile d’avoir un scénario classique, conçu en trois actes, et d’en faire un film qui se tient. Mais j’ai bon espoir qu’avec Les Nombrils, on y arrivera. On espère voir le tout se concrétiser le plus tôt possible, surtout pour la version humaine, car un projet d’animation, ça c’est toujours plus long à réaliser », de conclure la scénariste établie en Estrie. Leur tournée de promotion outre-Atlantique étant terminée, Delaf et Dubuc s’apprêtent cet automne à faire le tour des salons du livre du Québec. Ils feront aussi un arrêt dans la capitale nationale pour rencontrer leurs lecteurs à la bibliothèque Gabrielle-Roy, le 11 novembre prochain, lors d’une soirée animée par le vulgarisateur et expert du 9e art Michel Giguère. C’est un rendez-vous.

Quand le cinéma s’invite au théâtre

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Robert Lepage dans la pièce Quills

À chaque mois de septembre, la rentrée, c’est pour tout le monde, étudiants ou joueurs de hockey, artisans du secteur culturel en général, ceux du milieu du livre, du cinéma et bien évidemment ceux du théâtre. Bien que féru du monde cinématographique, j’ai aussi la bonne habitude, à cette période-ci, d’éplucher la programmation des différents théâtres de Québec : Périscope, Bordée, Trident, Premier Acte, Gros Becs.

Cette année, comme cinéphile, la programmation du Trident m’a particulièrement fasciné car, de façon aussi ludique qu’anecdotique, j’ai pu établir un lien entre chacune des pièces de la programmation et l’univers du 7e art. En voici la preuve. La saison du Trident s’amorce avec Le Dieu du carnage de Yasmina Reza, adapté au grand écran par Roman Polanski en 2011, puis s’enchaîne avec 1984, livre culte d’Orwell transposé au cinéma en 1984 par Michael Radford, ensuite Quills sorti en 2000, signé Philip Kaufman avec Geoffrey Rush dans le rôle de Sade, Lapin Lapin, une pièce écrite par la réalisatrice Coline Serreau (La Crise) et, finalement, L’Orangeraie de Larry Tremblay, fort beau roman publié chez Alto et dont les droits d’adaptation au cinéma ont été achetés par la société de production québécoise micro_scope (Monsieur Lazhar, Gabrielle, Tu dors Nicole).

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Anne-Marie Olivier, crédit photo, Stéphane Bourgeois

Concoctée par la directrice artistique de l’institution, Anne-Marie Olivier, la sélection m’apparaît très relevée et j’en ai profité pour discuter avec elle pour en savoir davantage sur ce hasard liant dans sa programmation le 6e et le 7e art, sachant qu’il n’y avait rien de prémédité et, qu’inévitablement, la discussion allait aussi bifurquer sur un tas de choses. « C’est réellement un hasard car, avant tout, le mandat du Trident, c’est de faire du répertoire et du contemporain. Par exemple,  1984, ce n’est pas du théâtre de répertoire, mais moi j’aime élargir tout ça et surtout voir dans les pièces sélectionnées un point de vue très actuel. Tout passe par le contenu et par le fait de revisiter des œuvres qu’on pense connaître, comme 1984, qu’on peut relire ou revoir en film et qui ont une résonance forte avec ce que l’on vit présentement en Occident », de préciser Anne-Marie. « 1984 sera sûrement la pièce qui, sur scène, sera la plus cinématographique, car on jouera beaucoup sur la perception dans la conception même de la pièce et sans pour autant que ça ressemble au film. C’est aussi tout un défi d’adaptation car c’est un texte très impressionniste, plus abstrait que réaliste. Le public va être très surpris », ajoute-t-elle.

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1984, mis en scène par Édith Patenaude

Quand on évoque Quills, la directrice constate avec fébrilité que de voir Robert Lepage incarner le marquis de Sade sur la scène du Trident, c’est une occasion unique et que l’on ne reverra pas avec la construction imminente du Diamant. C’est une offre que ne pouvait refuser le théâtre, pas seulement parce que Lepage, aussi cinéaste, y tient le premier rôle, mais aussi parce qu’étrangement la pièce de Doug Wright qui a donné lieu au film n’avait jamais été traduite en français, donnant à l’événement des allures de première et l’occasion pour le spectateur de se questionner sur les notions de bien et de mal. Si la présence de Lepage a de quoi attirer les foules, Anne-Marie souligne que les abonnés semblent aussi très inspirés par 1984 et L’Orangeraie, mettant de l’avant l’intérêt littéraire pour les amateurs de théâtre. Mais selon elle, il y aussi un danger dans tout ça : « Rattacher trop les œuvres aux livres ou aux films, c’est aussi un couteau à deux tranchants. Y a le danger d’être déçu. C’est pourquoi j’aime qu’on réactualise tout ça et je me répète, mais d’y voir une réelle résonance avec ce qu’on vit aujourd’hui. En bâtissant la programmation, je me questionne toujours sur ce qui va nous faire réfléchir dans une pièce, car pour moi l’art est un outil de transformation et de réflexion », d’analyser la directrice artistique qui voilà trois ans succéda à Gill Champagne.

Si la pertinence des contenus passe avant tout, Lapin Lapin est peut-être l’exception de sa sélection, une création comique, véritable plaisir coupable, une grosse pâtisserie qu’on ne peut s’empêcher de manger selon Anne-Marie Olivier qui affirme tenir compte des commentaires des abonnés qui trouvent parfois le théâtre un peu sombre. Dramaturge et comédienne, son poste au Trident lui enlève du temps de création, du temps dont elle s’ennuie inévitablement. Heureusement, elle adore relever le défi de concocter une programmation de qualité, donnant l’opportunité à des artistes talentueux de créer, et ce, même si le contexte est devenu très difficile. « Les moyens diminuent, nous n’avons plus de marge de manœuvre, ici comme à Montréal. Même avec une salle remplie à 80 % pour toute la saison, les théâtres peinent à garder la tête hors de l’eau et à éviter les déficits. Le mur, il arrive vite et on va le frapper bientôt. Y a sûrement des questions à se poser sur l’importance de l’art dans nos vies », s’interroge-t-elle.

Et quand on aborde la question du peu de présence du théâtre dans les médias, Anne-Marie déclare : « Il faut se battre tout le temps. Par exemple, une seule entrevue à la radio, avec Catherine Perrin à Radio-Canada, et nos salles se remplissent. Les raisons pour ne pas parler de théâtre sont difficiles à accepter, l’espace médiatique est rare et c’est très préoccupant. Nous, on se demande souvent à quel point les journalistes culturels sont libres de parler de ce qu’ils veulent. C’est triste d’entendre dire que le public en général s’en fout. On est tributaire de ça », de conclure celle qui aimerait bien intégrer une éventuelle adaptation théâtrale de La Famille Bélier dans une future programmation. D’ici là, la rentrée au Trident, c’est cette semaine qu’elle débute avec Le Dieu du carnage dans une mise en scène de Michel Nadeau. Un titre qui, selon certains, résonne parfaitement avec les politiques austères qui affectent actuellement le milieu culturel et celui de l’éducation au Québec…

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L’Orangeraie de Larry Tremblay

 

En mémoire d’une coccinelle

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Dean Jones dans Un amour de coccinelle

Après la disparition récente du cinéaste Wes Craven, un autre décès digne de mention est survenu cette semaine dans le milieu du cinéma, soit celui du comédien américain Dean Jones, âgé de 86 ans. Bien que peu évocateur pour l’ensemble de la population actuelle, son nom demeure associé à un bon nombre de comédies familiales loufoques et inoubliables, du moins pour les gens de 40 et de 50 ans qui, enfants, comme moi, fréquentaient les salles de cinéma durant les années 70 et regardaient les émissions hebdomadaires de Walt Disney ou encore Ciné-Quiz les après-midis de congés scolaires.

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Dean Jones 1931-2015

Dean Jones se spécialisait dans les rôles de straight man, père de famille ou héros anonyme gaffeur, dans des productions disneyennes candides destinées à toute la famille comme Le Fantôme de Barbe noire, Un amour de coccinelle et 3 Étoiles, 36 chandelles. L’annonce de son décès m’a inévitablement ramené à une époque où chaque film prenant l’affiche en salle en région avait son importance. Une époque où la sortie au cinéma (en programme double il faut le rappeler) représentait des heures de joies et de découvertes inestimables pour l’enfant curieux que j’étais.

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Terry Thomas

Loin de moi l’idée de proclamer haut et fort, dans un élan de nostalgie, que cette époque est révolue, mais j’ai souvent l’impression que les films familiaux actuels s’enfoncent dans un canevas inévitable où les pétarades sont reines et où les effets spéciaux sont rois, et ce, bien souvent, au détriment d’un scénario original de qualité, faisant la part belle à des personnages dénués de toute profondeur psychologique. C’est un peu pourquoi le visage de Dean Jones m’a fait réfléchir sur mes années de jeunesse à rire des scènes burlesques de ces longs métrages tournés avec peu de budget mais beaucoup d’inventivité et misant sur des bouilles patibulaires d’acteurs typées fort sympathiques comme les Cesar Romero, Walter Matthau et Terry Thomas.

L’effet positif des comédies destinées au jeune public n’est pas à prendre à la légère et dans une optique disons plus locale, il serait d’ailleurs grand temps que les bailleurs de fonds comme Téléfilm et la SODEC mettent en place des quotas de productions annuelles de films pour enfants. Les Contes pour tous ont longtemps été une fierté pour le Québec et une carte de visite extraordinaire sur le marché international du cinéma. C’était la plus belle façon de se reconnaître culturellement dans des aventures cinématographiques intelligentes et pas du tout moralisatrices, des récits enlevants et touchants. Relancer ce marché avec une volonté politique claire et bien définie m’apparaît essentielle. Avec la prochaine sortie de La Guerre des tuques, version 3D, la question mérite d’être posée. D’ici là, j’ai une pensée pour Dean Jones et pour tous ceux qui m’ont fait rêver quand j’étais petit, des artisans qui méritent tous 3 étoiles et 36 chandelles.