Un pacte réussi pour Richard Angers
Un an presque jour pour jour après la fin de son tournage, le drame Le Pacte des anges prend enfin l’affiche. Réalisé par le cinéaste de Québec Richard Angers et produit avec sa conjointe Geneviève Lavoie par leur boîte les Productions des Années lumière, le film (auparavant intitulé Desperado) met en vedette Marc Messier, Émile Schneider et Lenni-Kim Lalande.
Le récit tourne autour de trois personnages en cavale. Adrien, joué par Marc Messier dans l’un de ses plus rôles au grand écran, est pris en otage par deux jeunes frères. Ensemble, ils partent sur la route vers la Gaspésie, se sachant recherchés par la police. Si Messier est une valeur sûre comme comédien, Richard Angers semble aussi plus qu’heureux d’avoir choisi Schneider et Lalande pour interpréter les frangins en manque de repères. « En audition, Émile et Lenni-Kim se sont vraiment démarqués. Lorsque Marc s’est joint à eux pour leur donner la réplique, tout s’est mis en place rapidement », de se souvenir celui qui, en plus de réaliser, signe aussi le scénario.
Si Émile Schneider commence à être reconnu dans le milieu du cinéma québécois grâce à ses rôles récents dans Là où Atilla passe et Embrasse-moi comme tu m’aimes, Lenny-Kim, lui, fait ses premiers pas au grand écran même si le vedettariat lui est déjà acquis, le jeune artiste comptant des milliers de fans au Québec et en France comme s’amuse à le rappeler le réalisateur. « Lenni-Kim a fait The Voice Kids en France et là il prépare la sortie d’un album avec Warner. En plus, grâce à un clip, il est devenu une véritable star sur YouTube, mais au moment du tournage, j’ignorais tout ça ».
Porté par la beauté du paysage gaspésien et des scènes intimes de friction et d’apprivoisement entre les membres du trio, dont l’une au son de L’Homme-canon de Richard Desjardins, Le Pacte des anges est paradoxalement un road movie aussi sombre que lumineux et qui ne verse pas dans le film de poursuite. Richard Angers confesse avoir réalisé un film volontairement sans objectif, sans intrigue. « Moi, c’était la rencontre intergénérationelle qui m’intéressait. Deux ados et un homme de 60 ans. Traiter de relations humaines d’une manière universelle, voilà ce que je recherchais en tournant ce premier long métrage », de dire celui qui aura mis sept ans de sa vie dans l’élaboration et la concrétisation de son film.
L’équipe du Pacte des anges revient de Namur, en Belgique, où le film fut présenté avec succès. Auparavant, le réalisateur s’était aussi rendu compte que du côté de Séoul, en Corée du Sud, les réactions étaient les mêmes. « Les Belges et les Coréens réagissaient aux mêmes endroits. Ils ressentaient les mêmes émotions. Bref, tout fonctionnait ». La première québécoise du Pacte des anges aura quant à elle lieu le samedi 29 octobre en ouverture du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue avant de prendre l’affiche un peu partout au Québec dès le 4 novembre.