Moins flamboyant que janvier, le calendrier de février est cependant très hétéroclite. Plusieurs sorties québécoises sont à souligner dont les nouveautés de Bernard Émond et de Catherine Martin (Pour vivre ici, Certains de mes amis) et le premier long métrage de Ian Lagarde tourné à Cuba (All you Can Eat Buddha). Du côté de l’Hexagone, on retrouvera Romain Duris dans La Confession et Nathalie Baye dans Les Gardiennes. De l’Allemagne, le très attendu In the Fade prendra enfin l’affiche. Au-delà de ces titres, voici les dix œuvres à voir en février.
1- Le 15:17 pour Paris : Clint Eastwood, 87 ans, récidive comme réalisateur avec ce long métrage relatant l’héroïsme de trois Américains qui ont déjoué un attentat terroriste à bord d’un train en direction de Paris, en août 2015.
2- Ouvrir la voix : Amandine Gay nous offre un documentaire aux propos fascinants, un film où elle donne la parole à des femmes, noires, de différentes provenances, de différentes cultures, religions ou orientations sexuelles. En résulte un éloge de la différence qui s’adresse à tous.
3- Winchester : le manoir hanté : Helen Mirren se retrouve comme tête d’affiche d’un film d’horreur. On achète. Ici, l’actrice campe une héritière maudite, logeant dans un manoir où résident des esprits maléfiques.
4- Prendre le large : Sandrine Bonnaire est comme toujours juste et touchante dans ce film de Gaël Morel qui raconte l’histoire d’une ouvrière française qui, voyant son usine délocalisée au Maroc, décide d’aller y poursuivre sa vie.
5- Black Panther : Une autre production de Marvel, mais qui a comme originalité d’avoir une distribution presque entièrement afro-américaine. L’histoire, qui se déroule dans le pays africain fictif du Wakanda, met l’accent sur la Panthère noire, le superhéros déjà entrevu dans Captain America : Civil War.
6- Une femme fantastique : Accueilli par des critiques dithyrambiques partout où il a été présenté, ce film argentin nous raconte comment, au moment de la mort de son amoureux, Marina, une transgenre, doit faire face à la méfiance et au mépris de sa belle-famille.
7- Cro Man : Voici la toute dernière production du studio Aardman et de Nick Park qui nous ont déjà offert Wallace et Gromit et Poulets en fuite. Avec cette nouvelle réalisation tournée en stop motion, on retourne à un âge de pierre où les anachronismes sont légion.
8- Lady Bird : Enfin, le film débarque à Québec, il était temps. L’actrice Greta Gerwig se place derrière la caméra pour nous offrir un film en partie autobiographique porté par le talent de la jeune et charismatique Saoirse Ronan. Possibles Oscars en vue…
9- Annihilation: Ex machina nous avait épatés comme film de science-fiction. Son réalisateur, Alex Garland, est de retour avec ce drame fantastique dans lequel Natalie Portman joue une biologiste qui part à la recherche de son mari disparu lors d’une catastrophe écologique.
10- Nelly et Simon : mission Yéti: Le nouveau film d’animation québécois de Nancy Florence Savard et de Pierre Gréco (Le Coq de St-Victor) dépeint l’aventure rocambolesque d’une détective et d’un scientifique qui se rendent dans les montagnes de l’Himalaya à la recherche de celui qu’on surnomme l’abominable homme des neiges.
Marion Cotillard et Charlotte Gainsbourg dans Les Fantômes d’Ismaël.
UniFrance invite chaque année, en janvier, des dizaines de journalistes de divers pays afin de participer à des séances d’entrevues avec des réalisateurs/réalisatrices et acteurs/actrices de France associés à des œuvres que nous aurons l’occasion de voir au cinéma en 2018 sur notre territoire.
Cette année encore, je me compte chanceux, j’y étais pour le Clap. Voici un résumé des anecdotes survenues lors de ce petit voyage de cinq jours dans la Ville lumière. L’arrivée, le jeudi, est marquée par le décalage horaire. L’enjeu, ne pas dormir de jour et attendre la fin de soirée pour faire une nuit complète et prendre le rythme des Parisiens. Hourra! Mission réussie, je suis frais et dispos le lendemain. Durant les jours qui suivent, je ferai un total de 25 entrevues. Côté météo, il fait autour de 4 degrés et il pleut à longueur de journée. Bref, c’est Paris en janvier. Les entrevues se déroulent en rafales au deuxième étage de l’hôtel Intercontinental, tout près des Galeries Lafayette et de l’Opéra de Paris dans le neuvième arrondissement. Une trentaine de chambres, comme à l’habitude, ont été réservées afin d’accueillir les artistes qui l’un après l’autre répondront aux questions de dizaines journalistes chaque jour.
Donc vendredi, ça démarre rondement. J’interroge tour à tour Guillaume Canet et Marion Cotillard, couple dans la vie et parfois à l’écran (Rock’n Roll). Je fais remarquer à l’acteur que plus jeune, il me faisait penser à Patrick Dempsey. Il me confirme qu’on lui a souvent fait la remarque (je me trouve vraiment pas original). Généreux, il dépasse le temps alloué (dix minutes) pour mieux préciser sa pensée sur l’état du cinéma dans le monde, un univers où le pop-corn est roi selon lui. Marion Cotillard, elle, a un horaire surchargé ce jour-là. Son deuxième et tout jeune enfant (une fille selon l’équipe sur place) se balade dans le corridor avec la nounou pendant que la mère, blonde pour un nouveau rôle se prête au jeu de la promotion. Elle accepte joyeusement de se présenter à moi à la caméra en reprenant l’accent québécois qu’elle caricaturait maladroitement dans Rock’n Roll en forçant un peu trop sur les A. En soirée, nous sommes conviés à la soirée UniFrance lors de laquelle on remettra un prix à Juliette Binoche pour l’ensemble de sa carrière. Cette dernière, émue, l’accepte au son d’un discours empreint d’émotion. Sur place, je croise Éric Gravel, un Québécois vif et cultivé, exilé en France depuis dix-sept ans, qui a réalisé plus tôt en 2017 un premier long métrage avec Julie Depardieu et Yolande Moreau, un film intitulé Crash Test Aglaé, dans lequel on peut entendre du Plume Latraverse. Hélas, son film n’a jamais été distribué ici. J’avale quelques verres de champagne et je file me coucher afin d’être en forme pour faire les entrevues du samedi.
Le lendemain, les entrevues se poursuivent et les invités sont tous d’une grande gentillesse. L’équipe qui gère l’ensemble de l’événement aussi. Bref, tout le contraire de la réputation qui colle aux Parisiens habituellement. Dehors, les soldes se poursuivent au centre-ville de Paris. Alors qu’on apprend que Pierre Richard a annulé sa présence, préférant se retrouver dans les Alpes aux côtés de Sophie Marceau pour son nouveau film, je profite d’une pause pour me rendre à un salon de réalité virtuelle de la compagnie VRrOOm, spécialisée dans ce domaine. Le casque de RV nous permet d’accéder à un univers incroyable qui donne un peu le vertige. Les images, en 3D, sont évidemment tournées avec la technologie 360 degrés. Remis de mes émotions, je termine ma journée de travail et j’en profite pour faire une petite balade en ville. La richesse du secteur détonne avec la présence de nombreux itinérants (avec chien et enfant), immigrants illégaux qui trouvent refuge à l’entrée des commerces qui viennent de fermer leurs portes. L’image est forte et émotive.
Dimanche, Marina Foïs, dont c’est l’anniversaire, nous séduit par son humour et sa vivacité d’esprit. Le réalisateur Tony Gatlif (Gadjo Dilo) se souvient avec plaisir de ses voyages au Québec et en profite pour prendre des nouvelles de Serge Losique. Michel Hazanavicius arrive avec 45 minutes de retard pour nous parler de son film sur Jean-Luc Godard (Le Redoutable) en précisant avoir vu le film québécois La Chasse au Godard d’Abbittibbi. Le doyen Jacques Doillon nous confirme s’ennuyer du Québec et, sans pudeur, confirme qu’avec deux pensions à payer, son salaire ne lui permet pas de s’envoler pour la Belle Province pour y présenter Rodin, son nouveau film avec Vincent Lindon dans le rôle-titre. Puis, on apprend que c’est par un casting sauvage (sélection par le physique, au hasard, dans la rue) que Laurent Cantet et Xavier Beauvois ont trouvé leurs deux plus récentes têtes d’affiche.
Lundi, dernière journée. Jean-Pierre Darroussin prend des nouvelles du festival de cinéma à Québec et de l’état du fleuve Saint-Laurent. Marine Vacht peine à se souvenir de son rôle dans La Confession, tourné trois ans plus tôt avec Romain Duris. Tellement, qu’elle ne peut résumer l’histoire ni les particularités de son personnage. Au bout du compte, cet entretien prendra la direction de la filière 13. Pour le même film, le cinéaste Nicolas Boukhrief affirme que les journalistes québécois sont ceux qui posent les meilleures questions. Je dis ça, je dis rien. Puis, le cinéaste conclut en admettant être emballé par son nouveau projet, l’adaptation du roman Trois Jours et une vie de Pierre Lemaitre (l’auteur d’Au revoir là-haut). Mathieu Amalric est particulièrement en forme et souriant. On a hâte de le voir faire de la nage synchronisée ave Philippe Katerine et Benoît Poelvoorde dans Le Grand Bain qui sortira dans les prochains mois. Amalric précise aussi sa prochaine venue au FIFA de Montréal pour son court métrage mettant en vedette la soprano canadienne Barbara Hannigan qu’il a filmée en répétition.
Vincent Cassel dans la peau du peintre Gauguin.
En entrevue, le réalisateur Arnaud Desplechin se rappelle son film Rois et reines en l’appelant Kings and Queens. Lorsque je lui demande pourquoi il parle de son film avec un titre en anglais, il répond que, s’adressant à des journalistes francophones canadiens, il pensait que le titre anglais était plus à propos. Mes oreilles ont saigné. Enfin, la journée se termine avec Vincent Cassel. Aussi intense que dans ses films, l’acteur qui vient d’incarner Gauguin au cinéma en profite pour nous inciter à aller voir en 2018 Le Monde ou rien, nouveau film de Romain Gavras dans lequel il joue. Un film aussi intense, selon lui, que Notre jour viendra. Je n’y manquerai pas!!! Maintenant, il s’agit de penser au retour en avion pour le lendemain alors qu’une méga-tempête menace de s’abattre sur le Québec. On appelle ça un retour à la réalité qui promet.
Mardi, jour de départ, il faudra ensuite faire le tri, dans un exercice de montage ardu, pour garder les répliques les plus intéressantes de ces artisans du 7e art afin de donner envie au public québécois d’aller voir ce qui se fait de mieux dans l’Hexagone lors des six prochains mois.
Jean Rochefort dans L’Homme qui tua Don Quichotte.
Près de 400 films prennent l’affiche en salle au Québec annuellement, principalement des longs métrages américains, français et québécois (dans ce dernier cas, 60 titres, fictions et documentaires compris). Certains sont uniquement distribués en VSD/DVD et d’autres ne sortent jamais sur notre territoire. Mais au-delà de ces sorties, il y a aussi des films dont les tournages avortent. Ceux qui, simplement par leurs synopsis, leurs distributions, leurs réalisateurs, font rêver avant même un premier tour de manivelle, tour qui hélas ne viendra jamais. Voici quelques titres qui n’ont jamais vu le jour et qui sont un peu devenus des œuvres cultes fantomatiques.
Romy Schneider dans L’Enfer
– L’Enfer d’Henri-Georges Clouzot : Un très beau documentaire avait pris l’affiche au Clap en 2009 et relatait toute l’ambition de ce long métrage inachevé de 1964. La fin du tournage fut abrupte, Clouzot ayant fait un infarctus. Des images d’archives psychédéliques de Romy Schneider circulent encore pour nous faire fantasmer, elle qui était la tête d’affiche du drame aux côtés de Serge Reggiani.
– L’Homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam : En fait, Gilliam le fera enfin son film sur le célèbre personnage de Cervantes. La première tentative ayant pris la forme d’un échec retentissant à cause des torrents qui avaient détruit une grande partie des décors et de la double hernie discale de Jean Rochefort qui l’empêcha de monter à cheval. Jonathan Pryce accompagné d’Adam Driver se retrouvent au cœur de la nouvelle production qui devrait prendre l’affiche d’ici la fin de 2018.
– Crusade : Après le succès de Total Recall, en 1990, Arnold Schwarzenegger voulut refaire équipe avec le réalisateur néerlandais Paul Verhoeven afin de mettre en scène une fiction autour des croisades du XIe siècle. Il faut dire que le cinéaste avait déjà fait ses preuves dans l’univers médiéval avec La Chair et le sang quelques années plus tôt tout comme l’acteur avec Conan le barbare. Hélas, le budget estimé à plus de 120 millions de dollars fera peur aux producteurs qui abandonneront le navire…
– Dune d’Alejandro Jodorowsky : Encore là, un documentaire épatant a été fait sur ce projet démentiel qui a fait peur aux producteurs de l’époque, projet qui regroupait une équipe d’artistes tout étoile devant et derrière la caméra dont Orson Welles, Pink Floyd, Dali, H. R. Giger, Moebius et Mick Jagger. Après le flop de l’adaptation qui fut par la suite réalisée par David Lynch, c’est Denis Villeneuve qui, à son tour, s’attaque à la prochaine version grand écran de ce classique de la science-fiction signé Frank Herbert.
– La Montagne hallucinée : Roman phare de H.P. Lovecraft, l’adaptation devait être signée par Guillermo del Toro. Les aptitudes du cinéaste mexicain à mettre en scène des créatures étranges comme dans Le Labyrinthe de Pan et The Shape of Water auraient été parfaites dans ce contexte. Certaines rumeurs persistantes évoquent que le projet ne serait pas totalement mort à l’heure actuelle.
Tim Burton et Nicolas Cage
– Superman Lives de Tim Burton : L’ex-blogueur de La Presse Josef Siroka avait résumé, dans un fort bon texte, toute la mésaventure entourant cette production mise en chantier au milieu des années 90 avec Kevin Smith au scénario (du moins au départ) et Nicolas Cage dans la peau du super-héros. Le studio Warner Bros a saboté le tout, craignant de lourdes pertes financières, l’âge d’or des films de super-héros n’étant pas démarré.
– La Trilogie des dragons: Essuyant refus sur refus de la part des institutions publiques pour financer ce film tiré de sa propre pièce de théâtre, Robert Lepage a fini par abandonner, en 2006, l’idée de l’adapter pour le cinéma et par le fait même toute ambition cinématographique. Quel dommage!
– Napoléon : Stanley Kubrick rêvait d’en faire une grande fresque, et ce, tout de suite après la sortie de 2001… MGM était derrière lui, 500 000 figurants avaient été recrutés pour les scènes de bataille et des tonnes d’archives avaient été accumulées afin de reconstituer au mieux cette époque guerrière au grand écran. Les éditions Taschen ont publié un ouvrage remarquable sur le tout, un livre ayant pour titre Stanley Kubrick’s Napoleon : the Greatest Movie Never Made.
– Black Hole : Voilà l’une des bandes dessinées les plus cultes dans le monde du 9e art américain. Et one parle pas ici de comics ni de super-héros, mais d’un univers tordu, un roman graphique plus déstabilisant que ceux réalisés par Daniel Clowes ou Robert Crump. Black Hole se situe dans le Seattle des années 70 et suit un groupe d’adolescents victimes d’une mystérieuse maladie provoquant des mutations physiques. C’est David Fincher qui était chargé de réaliser la version ciné, mais qui ne semble plus dans le portrait. Brad Pitt détiendrait encore les droits d’adaptation de la BD comme producteur. Bref, il y a toujours une lueur d’espoir dans ce dossier.
– Finalement, le champion des avortements cinématographiques est assurément Orson Welles. Pas moins de sept longs métrages mis en branle par Welles ont été relégués aux oubliettes du 7e art, dont The Other Side of the Wind avec John Huston. Le cinéaste Peter Bogdanovich qui y jouait l’un des principaux personnages a toujours comme souhait de terminer le montage du film.
En terminant, pour les curieux, un livre a été lancé concernant le sujet et donne moult détails sur des dizaines de films n’ayant pas vu le jour. Son titre : Les plus grands films que vous ne verrez jamais. Il est signé par Simon Braund et est publié aux Éditions Dunot.
Comme à l’habitude, janvier n’est pas un mois où la qualité est en rupture de stock côté sorties en salle. Loin de là. Bien des longs métrages susceptibles d’être nommés aux Oscars arrivent enfin sur les écrans à Québec. À travers les lancements attendus de The Post, très classique film de Steven Spielberg, de Happy End de Michael Haneke, du western Hostiles avec Christian Bale et du troisième volet de la série dystopique The Maze Runner, voici dix titres à mettre absolument à votre agenda.
1- Molly’s Game (Le Jeu de Molly) : Le premier long métrage du scénariste Aaron Sorkin est habilement mis en scène. Très « scorsesien » dans sa facture, le film permet à Jessica Chastain d’étaler tout son talent d’actrice en personnifiant une femme de tête victime de ses ambitions.
2- The Disaster Artist : Le récit relate le parcours de Tommy Wiseau, un artiste étrange sorti de nulle part, qui réalisa, voilà près de quinze ans, The Room, un long métrage devenu culte ironiquement, considéré depuis comme l’un des pires films de l’histoire du cinéma. Dans le rôle principal, James Franco y est, dit-on, plus qu’épatant.
3- Hochelaga : terre des âmes : Avec Hochelaga, François Girard a évité le naufrage souvent associé aux films réalisés sur commande. Celui-ci, conçu pour le 375e anniversaire de Montréal, met en scène plusieurs histoires à diverses époques, faisant la part belle aux différents peuples qui ont forgé l’identité de la métropole au fil des siècles.
4- Call me by your Name (Appelle-moi par ton nom) : L’incontournable du mois de janvier. Le film de l’année selon plusieurs critiques. Des images de l’Italie en été, une bande sonore vivifiante et très années 80, des acteurs dirigés de main de maître par le brillant cinéaste italien Luca Guadagnino, une histoire d’amour amorale, bref, tout est là pour séduire les cinéphiles.
5- I, Tonya! (Moi, Tonya) : Tonya Harding a marqué les esprits de tous ceux qui s’intéressaient au patinage artistique dans les années 90. Margot Robbie serait épatante dans le rôle de la patineuse retorse, tellement que plusieurs la voient se rendre aux Oscars.
6- Lady Bird : L’actrice Greta Gerwig se place derrière la caméra pour nous offrir un film en partie autobiographique porté par le talent de la jeune et charismatique Saoirse Ronan. Des nominations aux Oscars sont à prévoir.
Les Scènes fortuites avec Guillaume Lambert et Valérie Cadieux
7- Les Scènes fortuites : Bien connu comme membre de l’émission Like-moi!, Guillaume Lambert se lance dans le cinéma avec une comédie malaisante qui semble aussi comique qu’inventive. On a hâte de découvrir le tout à la fin janvier.
8- Phantom Thread (Le Fil caché) : Réalisé par Paul Thomas Anderson dont tous les longs métrages sont fortement attendus, Phantom Thread serait le dernier film de Daniel Day-Lewis qui, récemment, avoua s’être résolu à abandonner le cinéma. Raison de plus pour voir cette ultime performance au grand écran, lui qui personnifie cette fois un couturier londonien amoureux fou de sa muse.
9- Le Vénérable W. : Le documentaire The Act of Killing filmait au quotidien d’anciens meurtriers qui ne connaissaient pas la signification du mot remords. Dans la même veine, le vétéran Barbet Schroeder, lui, est allé en Birmanie à la rencontre d’un influent moine bouddhiste qui fait la guerre aux musulmans de son pays avec des tactiques qui rappellent celles utilisées par l’élite nazie des années 30, en Allemagne. Troublant!
10- Téhéran tabou : Conçu graphiquement comme Valse avec Bachir, ce dessin animé nous plonge dans la vie de quelques habitants de Téhéran, nous montrant le quotidien de gens aux prises avec des règles morales strictes et une justice très coercitive. Un film essentiel au vu de ce qui se passe actuellement en Iran.