Joyeuse commande!
Fabrice Bracq, mandaté pour faire la promotion de sa comédie intitulée Joyeuse retraite! l’avoue dès le départ, son film en est un de commande. Voilà, c’est dit. Sa comédie, à l’affiche au Clap dès le 31 janvier prochain, met en vedette Michèle Laroque et Thierry Lhermitte et raconte comment des grands-parents, entamant une retraite bien méritée, peinent à se soustraire à leur progéniture qui voit en eux de parfaits babysitters. Leurs personnages sont coincés dans un engrenage les forçant à aider leurs enfants à se sortir d’un quotidien surchargé d’activités dans cette ère où les parents peinent à sortir la tête de l’eau.
Cela dit, il faut aussi préciser que le jeune cinéaste était le seul de son équipe à se présenter aux rendez-vous avec les médias, Lhermitte étant occupé ailleurs et Laroque prétextant un malaise au lendemain de la mise en ligne d’une photo Instagram où elle posait fièrement avec l’équipe 2020 des Enfoirés dont fait partie un certain Patrick Bruel.
Revenons à Joyeuse retraite! et à ce qu’avait à dire Fabrice Bracq sur sa comédie de situation.
Le Clap : Vous avez réalisé plusieurs courts métrages avant de vous embarquer dans l’aventure de Joyeuse retraite!, étaient-ils dans le même registre, à savoir des comédies destinées au grand public?
Fabrice Bracq : Il faut d’abord dire que Joyeuse retraite! est un film de commande. Au départ, je devais travailler uniquement sur le scénario, mais les producteurs ont été mal pris et m’ont proposé la réalisation. Cela dit, j’ai fait des films en tous genres et j’ai voulu mettre un peu de mon univers dans ce premier long métrage.
Le Clap : Le sujet du film, c’est facile d’y voir un phénomène très actuel, car les babyboomers partent tous à la retraite en ce moment. C’est ce qui vous a attiré au départ pour la réalisation de cette « commande »?
FB : Oui, c’est très facile de s’identifier aux personnages. Moi, je me voyais dans les enfants des personnages de Thierry et Michèle avec tout ce que ça implique.
Le Clap : Thierry Lhermitte et Michèle Laroque forment définitivement un couple naturel à l’écran, n’est-ce pas?
FB : Vous avez absolument raison. Ils ont déjà été au même générique de quelques films, mais sans jamais jouer ensemble. Je voulais un couple chic et élégant joué par des acteurs qui connaissent par cœur les rouages de la comédie. Michèle était déjà rattachée au projet à la base et puis Thierry est arrivé. J’avais en tête un couple à la Cary Grant et Audrey Hepburn.
Le Clap : Ils ont tellement d’expérience dans le genre, est-ce que ça vous a intimidé?
FB : J’avais l’air du petit nouveau, du petit rigolo, mais rapidement, ils ont bien vu qu’on avait le même désir de faire de ce film une réussite. Nous avons tous travaillé ensemble, en amont, pour établir le type d’humour qui devait teinter le film. Et au tournage, ils ont été merveilleux, car à chaque scène, je leur demandais d’improviser légèrement, juste pour mettre une touche inusitée et personnelle à la comédie.
Le Clap : Quel était le plus grand défi lors du tournage, car une comédie, c’est une mécanique bien précise?
FB : De tourner avec un chien, carrément. On a pris le meilleur dresseur de France et pourtant le chien était ingérable. Ce n’était pas celui qu’on voulait au départ, même en apparence. Il ne savait pas sauter en plus. Ça a été compliqué pour chaque scène où il apparaissait.
Cette entrevue a été réalisée dans le cadre de la 22e édition des Rendez-vous du cinéma d’UniFrance 2020, à Paris.