Pour un texte qui paraîtra dans le prochain magazine du Clap, en kiosque début janvier, j’ai eu la chance de m’entretenir au téléphone avec Claude Fournier, cinéaste, mais aussi codirecteur du projet Éléphant.
Le service d’Éléphant est offert présentement au Québec sur Illico de Vidéotron et au Canada anglais sur iTunes. Deux cents longs métrages de fiction québécois (sur les quelque 1 200 réalisés dans l’histoire du cinéma québécois) sont disponibles via ces plates-formes en VSD (vidéo sur demande). Ces films ont tous été restaurés, numérisés et entièrement financés par Québecor dans le cadre de ce projet assez unique dans le monde.
À la suite de mon entretien de 30 minutes avec M. Fournier, j’aurais pu écrire un texte de quinze pages tellement ce verbomoteur passionné en avait long à dire sur Éléphant et sur le cinéma en général. Tout en me vantant les mérites du nouveau livre de l’anthropologue Serge Bouchard (Les Images que nous sommes – 60 ans de cinéma québécois), Claude Fournier relatait de nombreuses anecdotes sur les restaurations difficiles, coûteuses mais ô combien essentielles de films comme Les Plouffe et Kamouraska. Le boulot est titanesque et relève du travail d’orfèvre. L’aventure lui a permis à lui aussi de redécouvrir la beauté de certaines œuvres oubliées.
Réalisateur de Deux femmes en or et de Bonheur d’occasion, Claude Fournier ne se défile pas quand on lui demande si certains longs métrages des années 70 qui font sourire pour de bonnes ou de mauvaises raisons, comme Après-ski avec Céline Lomez, seront numérisés eux aussi? Le cinéaste répond ainsi avec humour que certains titres sont, disons-le, moins prioritaires que d’autres à restaurer…
D’ici la parution de mon texte résumant bien l’essor d’Éléphant, j’ose vous poser la question : et vous, quels films québécois oubliés, introuvables et marquants, tirés de notre cinéma, avez-vous envie de revoir?