À l’heure où Québec Cinéma fait face à la tempête médiatique et annonce que le nom de son gala et de ses prix (Jutra) seront changés à la suite de la controverse entourant les penchants du défunt cinéaste Claude Jutra, mis en lumière dans la biographie écrite par Yves Lever, l’organisme s’apprête à inaugurer demain (jeudi) l’édition 2016 des Rendez-vous du cinéma québécois.
L’événement se déroulera du 18 au 27 février. La programmation est comme à l’habitude constituée d’une rétrospective des films québécois lancés en salle lors de la dernière année et d’une pléthore de tables rondes, de conférences, de débats autour de notre cinéma et de ses enjeux, mais aussi beaucoup sur la création et sur la façon dont les artisans du 7e art d’ici exercent leur métier.
Depuis de nombreuses années, pour de multiples raisons (volonté, financement, encadrement), les Rendez-vous ne s’arrêtaient plus à Québec. Mais, encore cette année, les organisateurs ont eu la brillante idée d’offrir la possibilité d’assister virtuellement, grâce à Internet et au streaming (Web diffusion en continu), à de nombreux événements présentés dans le cadre des Rendez-vous. Nommé Festival 4 écrans, ce projet qui en est à sa troisième édition, permettra d’assister dans notre salon, grâce à cette Web diffusion, aux leçons de cinéma offertes par les créateurs de Série noire, Jean-François Rivard et François Létourneau (samedi 20 février, 21 h), à celle du réalisateur d’Endorphine André Turpin (lundi 22 février, 14 h), et à celle de l’actrice et porte-parole des Rendez-vous, Pascale Bussières (vendredi 26 février, 19 h 30). Une rencontre autour du prochain film réalisé par Anne Émond consacré à Nelly Arcan serai aussi retransmise (vendredi 26 février 17 h), tout comme celle avec André Forcier concernant son plus récent long métrage qui sortira dans les prochains mois, une fiction ayant pour titre Embrasse-moi comme tu m’aimes (mercredi 24 février, 17 h).
De nombreux longs métrages pourront aussi être visionnés grâce à cette initiative qui se déploie sur quatre plateformes possibles, le web, la télé, les tablettes, les téléphones intelligents et les appareils mobiles. De plus, pour marquer cette volonté de sortir de l’île de Montréal, soulignons la présentation en simultanée jeudi soir, à Montréal, à Sherbrooke et à Québec (au Clap), du film d’ouverture des Rendez-vous, Boris sans Béatrice de Denis Côté, œuvre atypique qui vient d’être vue voilà quelques jours à peine en première mondiale, en compétition, à la Berlinale.
Pour connaître la programmation complète des Web diffusions, se brancher lors de leurs présentations et avoir davantage de détails sur l’ensemble de la programmation des Rendez-vous du cinéma québécois, je vous invite à consulter le site Internet officiel de l’événement au http://rvcq.quebeccinema.ca.