Des prix qui ne font pas relâche

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La saison des remises de prix s’achève puisqu’il ne reste qu’à surveiller la tenue de la 18e soirée des Jutra ou plutôt celle du bien nommé Gala du cinéma québécois qui aura lieu le 18 mars prochain. En fin de semaine, nous avons eu droit aux César, aux Oscars et aux Razzies. Dans ce dernier cas, c’est Fifty Shades of Grey qui a tout remporté dans les catégories du pire film (ex aequo avec les Fantastic Four), pire comédien et pire comédienne. Dans un registre plus sérieux, du côté des César, Fatima s’est démarqué en remportant celui du meilleur film français. Rappelons que ce film, présenté récemment au Clap, est une coproduction québécoise. Vincent Lindon (La Loi du marché) et Fatima-afficheCatherine Frot (Marguerite) ont été élus meilleur acteur et meilleure actrice (pour deux œuvre inédites au Québec). Pour son fort joli rôle secondaire dans L’Hermine, aux côtés de Fabrice Luchini (beau film que vous pourrez voir en mars au Clap), Sidse Babett Knudsen a été consacrée, et Mélanie Laurent et Cyril Dion ont vu leur long métrage, portant sur l’avenir de la planète et intitulé Demain, recevoir le César du meilleur documentaire, film qui semble similaire dans son approche à En quête de sens, récemment sorti en salle à la pyramide.

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Leonardo DiCaprio dans This Boy’s Life (1993)

Aux Oscars, Mad Max est pour moi le grand gagnant avec ses six statuettes récoltées pour sa belle direction technique et artistique. Et même si le film comme tel, et son réalisateur, repartent bredouilles, le cinéma étant un art d’équipe, on ne peut que souligner la réussite d’ensemble de Mad Max comme film de genre rassembleur. Spotlight, lui, a battu sur le fil d’arrivée The Revenant, mais avait l’air, de par les extraits montrés, d’un téléfilm face aux images stupéfiantes du long métrage d’Inárritu. Cela dit, Spotlight est un fort bon film, son prix est amplement mérité. La soirée des Oscars fut longue (3 h 30) et plutôt ennuyeuse cette année malgré une introduction réussie de la part de l’animateur Chris Rock. Ses nombreuses blagues autour du débat sur la faible représentation des Afro-Américains parmi les nommés a fini par s’essouffler. On s’ennuyait de Billy Crystal. Le Fils de Saul n’a pas volé son Oscar comme meilleur film en langue étrangère et les victoires de Leonardo DiCaprio (y allant d’un discours écolo bien senti), Brie Larson, Alicia Vikander étaient attendues. Seule celle de Mark Rylance (formidable en soutien dans Bridge of Spies) au dépens de Stallone a réellement surpris tout le monde. On peut aussi saluer la remise de l’Oscar pour les meilleurs effets spéciaux à Ex Machina (très beau film de science-fiction) qui faisait face notamment à la machine de Star Wars VII. Au final et fort heureusement, Ennio Morricone a été récompensé pour son travail de compositeur de musiques de film pour The Hateful Eight, alors qu’à l’inverse, on ne comprend toujours pas que la chanson thème du dernier James Bond (l’une des pires de l’histoire de la série) ait pu battre celle de Youth.

En terminant, un petit mot pour vous rappeler que le Festival de cinéma en famille de Québec se poursuit jusqu’à dimanche dans plusieurs lieux de Québec. Au menu, des films, mais aussi de nombreuses activités ludiques pour toute la famille reliées au cinéma et à sa réalisation (www.fceq.ca).

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