L’après Demain

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Le documentaire français Demain arrivera sur nos écrans le vendredi 27 mai. En France, depuis sa sortie voilà six mois, le film coréalisé par le militant Cyril Dion et l’actrice Mélanie Laurent a attiré en salle plus d’un million de curieux, tous intéressés ou intrigués par le sujet du long métrage, soit l’avenir de notre planète, les dangers qui nous guettent, et les solutions mises en place actuellement un peu partout dans le monde pour améliorer notre destinée.

En visite au Québec pour la toute première fois pour promouvoir la sortie de Demain, Cyril Dion confirme qu’il n’a pas eu le temps de chômer depuis la sortie de son film. Acheté par plusieurs pays, Demain lui a permis de voyager sans arrêt pour découvrir que chaque fois, peu importe le lieu, l’intérêt est grand pour ce type de documentaire ayant une portée humaniste. Voici ce qu’il avait à nous raconter au sujet de cette belle aventure.

Sur le titre du long métrage : « Le titre dit tout je crois, mais inévitablement y a un danger, une fois en salle, les gens demandaient on veut un billet pour Demain. Et ils se faisaient répondre pour la séance de demain, mais pour quel film? Alors, forcément, ça créait de la confusion, ha ha ha! »

Sur sa coréalisatrice : « J’ai connu Mélanie Laurent lorsqu’elle a participé à une campagne de Colibri, une ONG que j’ai créée en 2012. Au fil du temps, et parce que nous avions les mêmes intérêts, elle s’est lancée avec moi dans ce projet de documentaire. Je savais qu’elle apporterait de la sensibilité et de la poésie à la réalisation. »

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Mélanie Laurent et Cyril Dion

Sur la production : « Le financement a été très difficile. On nous disait que le documentaire ce n’est pas vendeur, que c’est ennuyeux, que la télé serait un meilleur moyen de le financer. Mais moi, je voyais mon film en salle, projeté dans des lieux rassembleurs. Donc, on a lancé une campagne de sociofinancement. On voulait 200 000 euros en deux mois et on les a eus en trois jours. C’était complètement dingue, c’était fou. On a ramassé 450 000 euros au bout des deux mois de campagne, ce qui nous a permis de partir en tournage. »

Sur l’effet provoqué par son film : « Les gens, que ce soit en France ou ailleurs, ont perdu la foi envers nos politiciens et nos décideurs. Pourtant, quand on leur propose une nouvelle vision de l’avenir avec des personnes formidables, eh bien, on voit que la population a besoin de ça. Le bouche à oreille a été formidable. Oui, au début, ce sont des gens qui partageaient nos idées qui allaient voir le film, mais après, même les grandes banques françaises nous demandaient de faire des projections spéciales pour leurs employés. Et la plus grosse chaîne de supermarchés nous a approchés. Donc, des milieux qui pensent l’inverse de ce qu’on dit, du moins dans leur façon de mener leur business, eh bien, eux aussi, ils ont été emportés par l’optimisme de Demain. Et finalement, notre documentaire se retrouve distribué dans 30 pays. »

Sur une suite possible : « J’écris actuellement la suite, mais ce sera une fiction qui racontera ce qui pourrait se produire dans les vingt prochaines années, tout ça en m’inspirant de la révolution, de celle qui ne pourrait prendre la forme de ce que la France a déjà connu. Personne n’a envie du chaos et de la violence présentement. Y a un nouvel imaginaire de la révolution à construire, et je crois fermement que tout ça, c’est dans l’air du temps. Il faut proposer des solutions. On est prêt à passer à l’action. Il ne faut plus juste constater et déplorer, mais agir! »