En octobre, vous aurez l’occasion de découvrir le chouchou de Cannes, 120 battements par minute, film qui représenta d’ailleurs la France dans la course à l’Oscar du meilleur film en langue étrangère. La jeune actrice Noée Abita, formidable dans le drame intitulé Ava, devrait quant à elle vous épater tout comme les images conçues à partir des tableaux de Van Gogh dans l’enquête sur sa mort ayant pour titre La Passion Van Gogh. Enfin, les amateurs d’effets spéciaux se rabattront sur Geostorm en espérant que ce ne soit pas un film d’anticipation. Voici maintenant mes choix personnels, dix longs métrages à voir en priorité ce mois-ci.
– Blade Runner 2049 : Difficile de passer à côté. Pour certains, le premier est un véritable chef-d’œuvre de la science-fiction pendant que d’autres le voient comme un somnifère filmique aussi excitant qu’un jour de pluie de novembre. Au bout du compte, ce long métrage crée présentement de grandes attentes et on voit mal Denis Villeneuve (au sommet de son art) se planter avec ce blockbuster intello. Les premières critiques sont unanimes et en font l’un des meilleurs films de l’année. Et nous, on a bien hâte de revoir Harrison Ford dans le rôle de Deckard.
– The Mountain Between us (La Montagne entre nous) : Tiré d’un fait vécu, ce film alliant survie et romance met en scène les toujours excellents Kate Winslet et Idris Elba, luttant ici contre le froid et la faim après que leur petit avion se soit écrasé dans les montagnes enneigées du fin fond du Nord-Ouest américain.
– The Young Karl Marx (Le Jeune Karl Marx) : L’an passé, on a salué avec raison les talents de documentariste de Raoul Peck pour I Am not your Negro. Le cinéaste haïtien retourne maintenant à la fiction en se penchant sur la jeunesse de Karl Marx (au milieu du XIXe), au moment où ce dernier s’exile à Paris et y rencontre Engels. Leur amitié donnera lieu à l’écriture de leur célèbre Manifeste.
– Visages, villages : Âgée de 89 ans, Agnès Varda est toujours bien vivante et a fait le tour de la France profonde en compagnie du photographe JR dans ce documentaire qui semble aussi touchant qu’amusant. On s’attend à une bonne dose de bonheur rustique avec ce film humaniste.
– Sur la lune de nickel : Voilà un documentaire étonnant, aux images aussi belles que surréalistes, filmé dans une ville minière de la Sibérie, un lieu aux allures de cité futuriste désenchantée où jeunes et vieux se confient sur la dure réalité de la vie au quotidien à Norilsk, une ville créée par le Goulag, rescapée par l’exploitation du nickel. Et oh surprise! ça prenait bien un Québécois, François Jacob, pour tourner un tel film.
– The Snowman (Le Bonhomme de neige) : On connaissait le roman du Norvégien Jo Nesbo, voilà son adaptation pour le cinéma avec Michael Fassbender dans le rôle de l’inspecteur Harry Hole aux prises avec un tueur en série. J.K. Simmons et Charlotte Gainsbourg sont aussi au générique. Un incontournable pour les amateurs de thrillers scandinaves.
– Lucky : Ce long métrage, présenté récemment au Festival de cinéma de la ville de Québec, est l’occasion de voir Harry Dean Stanton dans son dernier rôle, lui qui nous a quittés le 15 septembre dernier à l’âge vénérable de 91 ans. L’acteur est de toutes les scènes de Lucky dans un récit intimiste dont le décor rappelle celui de Paris, Texas dans lequel il était inoubliable. En prime, on retrouve dans ce film testament des caméos formidables de Tom Skerritt, James Darren et David Lynch.
- – Les Affamés : Robin Aubert s’adjoint les services de Marc-André Grondin et d’un trio pas piqué des vers formé de Micheline Lanctôt, Marie-Ginette Guay et Monia Chokri, tous plongé dans un récit de survie, à la campagne, là où les zombies batifolent dans les champs. Qui dit mieux?
- –Pieds nus dans l’aube : Francis Leclerc porte à l’écran les écrits de son père Félix dans ce drame historique relatant l’enfance dans l’entre-deux-guerres du mythique poète et chanteur québécois. Images sublimes de la Haute-Mauricie en bonus.
– Suburbicon (Bienvenue à Suburbicon) : George Clooney réalise cette histoire écrite par les frères Coen et où Matt Damon joue un père de famille qui prend les moyens pour défendre ses proches face à des crapules sans scrupules au cœur d’une banlieue idyllique. Julianne Moore et Oscar Isaac complètent la distribution. On a vu pire générique, disons-le!
J’aime aller au cinéma pour relaxer. Outre les films historiques, j’évite tous les films de violence. Les effets spéciaux me coulent comme sur le dos d’un canard.
Puisque vous offrez un répertoire qui se distingue des Cinéplex, j’aime bien aller au Clap.
J’attribue beaucoup d’importance aux décibels. Je vous avoue que j’apprécierais une baisse du son pour un meilleur confort de mes oreilles et de ceux qui m’accompagnent.
Si je choisis des films à connotation psychologique, historique ou intellectuelle je me passerais bien des « previews » de films empreints de violence. J’en vois assez au bulletin de nouvelles sans subir celle du cinéma.
Continuez votre bon travail
Merci de votre commentaire M. Pétrin.